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II. LES PROCÈS DE SORCIÈRES ET LES ÉPIDÉMIES DÉMONIAQUES. <ref> Voyez la ''Revue'' du 15 février 1880. </ref>


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Après avoir exposé les opinions et les mœurs des hommes du moyen âge, relativement aux sorcières et à la possession démoniaque, il nous faut arriver à l’histoire des grands procès de sorcellerie. Dans cette étude, ce ne sont plus les traités de théologie démoniaque ou les discours sur les spectres qui nous serviront d’appui. Nous avons les témoignages des contemporains, les relations écrites et les mémoires. On pourra ainsi, mieux que par des généralités vagues, apprécier en toute connaissance de cause les croyances superstitieuses d’autrefois. Bien des points que nous n’avons pu traiter qu’incomplètement seront éclaircis, et la relation qui existe entre l’hystérie et la sorcellerie apparaîtra en pleine évidence. Ceux qui se plaisent parfois à nier le progrès comprendront que le paradoxe est insoutenable. Nous considérons comme iniquité ce qui passait pour justice, et comme cruauté barbare ce qui était légitime répression. Les mœurs et les idées ont changé à ce point que nous avons quelque peine à nous défendre d’une certaine indignation contre les magistrats du XVIIe siècle. Gardons-nous cependant d’apporter dans nos appréciations une passion trop grande. Les erreurs que les juges du temps passé ont commises furent des erreurs universelles, et dont tout le siècle est
Après avoir exposé les opinions et les mœurs des hommes du moyen âge, relativement aux sorcières et à la possession démoniaque, il nous faut arriver à l’histoire des grands procès de sorcellerie. Dans cette étude, ce ne sont plus les traités de théologie démoniaque ou les discours sur les spectres qui nous serviront d’appui. Nous avons les témoignages des contemporains, les relations écrites et les mémoires. On pourra ainsi, mieux que par des généralités vagues, apprécier en toute connaissance de cause les croyances superstitieuses d’autrefois. Bien des points que nous n’avons pu traiter qu’incomplètement seront éclaircis, et la relation qui existe entre l’hystérie et la sorcellerie apparaîtra en pleine évidence. Ceux qui se plaisent parfois à nier le progrès comprendront que le paradoxe est insoutenable. Nous considérons comme iniquité ce qui passait pour justice, et comme cruauté barbare ce qui était légitime répression. Les mœurs et les idées ont changé à ce point que nous avons quelque peine à nous défendre d’une certaine indignation contre les magistrats du XVIIe siècle. Gardons-nous cependant d’apporter dans nos appréciations une passion trop grande. Les erreurs que les juges du temps passé ont commises furent des erreurs universelles, et dont tout le siècle est