« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Mâchicoulis » : différence entre les versions
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entre celle-ci et le rocher de Corneille. C'était comme un ouvrage
avancé pour le château qui couronnait ce rocher, arrêtant les assaillants
sur le seul point où il était abordable, et
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[[Image:Illustration_fig1_6_205.png|center|400px]]
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masquant absolument le cloître et ses dépendances. Dans l'origine, c'est-à-dire au XII<sup>e</sup> siècle, la grande
salle qui servit longtemps de salle des États provinciaux était couverte
immédiatement sur la voûte en berceau par une double pente en tuiles
posées à bain de mortier. Au XIII<sup>e</sup> siècle, on surmonta cette salle de la
défense dont nous donnons ici le plan (1). On n'arrivait à cette défense
que par un passage étroit,
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[[Image:Illustration_fig2_6_206.png|center|400px]]
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communiquant à la porte A. Devant des contre-forts B s'ouvrent des mâchicoulis C, d'autres mâchicoulis D
défendent
le nu des murs entre ces contre-forts. Des piles E posées sur les
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les fermes qui soutiennent la couverture abritant toute la surface du bâtiment.
Aux deux extrémités sont des pignons.
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[[Image:Illustration_fig3_6_207.png|center|400px]]
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La coupe transversale, faite sur <i>a b</i> (2) indique en A la grande salle
des États; en B, les contre-forts. On voit comment sont disposés les
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à cette forme un caractère accentué. Nous en aurons la preuve une fois
de plus ici, si l'on veut bien nous suivre dans notre étude sur les mâchicoulis.
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[[Image:Illustration_fig4_6_209.png|center|400px]]
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Voici (4) quelle est la disposition des mâchicoulis couronnant l'église
de Royat. En A on voit le mâchicoulis en coupe; il est présenté de
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de vastes forêts, et ses remparts avaient été élevés par des architectes du
nord.
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[[Image:Illustration_fig5_6_210.png|center|400px]]
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Vers la même époque, en Bourgogne, où la pierre calcaire est
abondante, belle et solide, nous voyons poindre les mâchicoulis. Il en
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de beaux matériaux que le temps n'a pas altérés. Les pinacles seuls ont
été jetés bas; nous ne les avons pu restaurer qu'au moyen de fragments.
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[[Image:Illustration_fig6_6_211.png|center|400px]]
[[Image:Illustration_fig7_6_212.png|center|400px]]▼
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Il est clair que les assaillants placés en O, à la base de la tour (voir le
▲[[Image:Illustration_fig7_6_212.png|center|400px]]
plan, figure 6), ne pouvaient guère être atteints par les projectiles tombant de ces mâchicoulis; mais il faut dire que cette tour est élevée sur
un escarpement de rochers et que l'assiégé comptait sur les ricochets.
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donne la figure ci-contre (8), présentant vers l'extérieur de la forteresse
le bec saillant A.
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[[Image:Illustration_fig8_6_213.png|center]]
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Bien que ce bec domine un escarpement de rocher considérable et
qu'il soit plein, cependant il est couronné par la rangée de mâchicoulis
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mais il lui était bien plus difficile de parer des coups arrivant obliquement; d'ailleurs, ces coups empêchaient les approches. Afin d'être
assurés de l'effet des projectiles tombant à travers les mâchicoulis, les
assiégés avaient le
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[[Image:Illustration_fig9_6_214.png|center|400px]]
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soin de les faire tailler. Dans des siéges longs et lorsque les approvisionnements venaient à manquer, on jetait par les
mâchicoulis tout ce qui se trouvait sous la main, morceaux de bois,
tuiles, cailloux, moellons. Mais si la place était bien munie, les projectiles
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médiocre pourront l'atteindre. S'il comble partie du fossé et qu'il arrive
au niveau L, il reçoit le projectile obliquement et dans toute sa force.
</div>
[[Image:Illustration_fig10_6_215.png|center|400px]]
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En supposant que les remparts B sont assez élevés pour ne pas
craindre les échelades, le talus formera avec la verticale un angle plus
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Les arcs des mâchicoulis voisins de l'angle pénètrent cet encorbellement
diagonal. En <i>g</i> est figuré, en perspective, l'assise <i>g'</i>; en <i>h</i>, l'assise <i>h'</i>;
[[Image:Illustration_fig11_6_217.png|center|400px]]▼
en <i>i</i>, l'assise <i>i'</i>; en <i>l</i>, l'assise <i>l'</i>. Ces pierres, étant chargées à la queue par
le massif O (voir les coupes D E), ne peuvent basculer sous le poids du
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mâchicoulis sont une décoration, un couronnement, non point une
défense efficace.
</div>
▲[[Image:Illustration_fig11_6_217.png|center|400px]]
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Nous l'avons dit tout à l'heure, les mâchicoulis ne se défendent bien
que s'ils sont couverts comme l'étaient les hourds. Examinons donc les
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les projectiles jetés par les trous, ainsi que l'indique la figure 10. C'était là
une défense sérieuse et combinée d'une manière tout à fait remarquable
lorsque les armées ne
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[[Image:Illustration_fig12_6_219.png|center|400px]]
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possédaient pas encore d'artillerie à feu, et lorsque les chemins de ronde étaient assez élevés au-dessus du sol pour que leurs
murs et leurs couvertures n'eussent rien à craindre des machines de jet
tels que les mangonneaux, les pierriers et trébuchets. Sans modifier en
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cependant on figura encore, par tradition du moins, des mâchicoulis au
sommet des tours des châteaux.
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[[Image:Illustration_fig13_6_220.png|center|400px]]
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On établit quelquefois des mâchicoulis sur le couronnement des églises
lorsqu'on jugeait que celles-ci pouvaient être investies; c'est ainsi que sur
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couler dans ces trous pouvaient-ils être indifféremment portés dans telle
ou telle place forte; ce qui était un point important.
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[[Image:Illustration_fig14_6_221.png|center|400px]]
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