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m’écriai-je. |
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— Des empoisonneurs ?… Ce sont les plus |
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grands astrologues des temps modernes, les |
grands astrologues des temps modernes, les |
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seuls héritiers de la ''kabbale'' ! Les vrais, les seuls |
seuls héritiers de la ''kabbale'' ! Les vrais, les seuls |
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brusquement, il faut que tu retournes à Tubingue. |
brusquement, il faut que tu retournes à Tubingue. |
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— Pourquoi ? |
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—Pourquoi ? |
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— Parce que l’heure de la vengeance est |
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proche. |
proche. |
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— Quelle vengeance ? |
— Quelle vengeance ? |
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— La mienne. |
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— De qui voulez-vous tirer vengeance ? |
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— De tout le monde !… Ah ! l’on s’est moqué |
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de moi… on a conspué Maha-Dévi… on l’a |
de moi… on a conspué Maha-Dévi… on l’a |
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repoussé des écoles… on m’a traité de fou… |
repoussé des écoles… on m’a traité de fou… |
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Et, se levant, il embrassa la ville immense du |
Et, se levant, il embrassa la ville immense du |
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regard, ses yeux gris s’illuminèrent, il sourit. |
regard, ses yeux gris s’illuminèrent, il sourit. |
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Quelques bateaux descendaient lentement la |
Quelques bateaux descendaient lentement la |
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Seine ; le jardin verdoyait ; les voitures de |
Seine ; le jardin verdoyait ; les voitures de |
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t’inquiète pas du reste ; la France entière s’épuise |
t’inquiète pas du reste ; la France entière s’épuise |
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pour le nourrir. |
pour le nourrir. |
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« Elle pioche du matin au soir, cette spirituelle |
« Elle pioche du matin au soir, cette spirituelle |
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nation, pour te faire des loisirs agréables. |
nation, pour te faire des loisirs agréables. |
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fier de tes destinées ; tu tousses : le sol tremble ! |
fier de tes destinées ; tu tousses : le sol tremble ! |
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tu te remues : le monde frissonne ! tu bâilles : |
tu te remues : le monde frissonne ! tu bâilles : |
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l’Europe s’endort ! Qu’est-ce que |
l’Europe s’endort ! Qu’est-ce que l'''esprit'' auprès |
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de la force matérielle incarnée ? Rien !… Tu |
de la force matérielle incarnée ? Rien !… Tu |
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braves les puissances invisibles, tu les bafoues ; |
braves les puissances invisibles, tu les bafoues ; |
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nous sortîmes du jardin. |
nous sortîmes du jardin. |
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« Christian |
« Christian, reprit-il en marchant, j'ai |
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quelque chose à te demander. |
quelque chose à te demander. |
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— Quoi ? |
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—Quoi ? |
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— Tu connais ma retraite… là, je te dirai |
— Tu connais ma retraite… là, je te dirai |
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c’est que… |
c’est que… |
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— Oh ! sois tranquille, cela ne peut intéresser |
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ta conscience. |
ta conscience. |
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— Alors je vous le promets. |
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— Cela suffit. » |
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Nous étions arrivés devant le clos ; il en |
Nous étions arrivés devant le clos ; il en |
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poussa la porte et nous entrâmes. |
poussa la porte et nous entrâmes. |
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Il me serait difficile de rendre le sentiment |
Il me serait difficile de rendre le sentiment |
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d’horreur qui me pénétra, lorsque, après avoir |
d’horreur qui me pénétra, lorsque, après avoir |