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« Page:Erckmann-Chatrian - Contes et romans populaires, 1867.djvu/353 » : différence entre les versions

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L’AMI FRITZ.


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suit sa pente à la rivière. Que le soleil donne
suit sa pente à la rivière. Que le soleil donne
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sera bon.
sera bon.


—Voilà ce que j’appelle une fameuse idée,
— Voilà ce que j’appelle une fameuse idée,
dit Fritz.
dit Fritz.


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où la rivière fait un coude, je vous expliquerai
où la rivière fait un coude, je vous expliquerai
cela, vous le comprendrez mieux. »
cela, vous le comprendrez mieux. »

Ils continuèrent à se promener ainsi tout autour
Ils continuèrent à se promener ainsi tout autour
de la vallée jusque vers midi. Christel
de la vallée jusque vers midi. Christel
exposait à Kobus ses intentions.
exposait à Kobus ses intentions.

« Ici, disait-il, je planterai des pommes de
« Ici, disait-il, je planterai des pommes de
terre ; là, nous sèmerons du blé ; après le trèfle,
terre ; là, nous sèmerons du blé ; après le trèfle,
c’est un bon assolement. •
c’est un bon assolement.


Fritz n’y comprenait rien ; mais il avait l’air
Fritz n’y comprenait rien ; mais il avait l’air
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fois à ses oreilles.
fois à ses oreilles.


< Écoutez, Christel, dit-il, quelle musique...
« Écoutez, Christel, dit-il, quelle musique…
hein ! C’est tout de même étonnant, cette vie
hein ! C’est tout de même étonnant, cette vie
qui sort de terre sous la forme de chenilles,
qui sort de terre sous la forme de chenilles,
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de la ferme : ça nous pille beaucoup de
de la ferme : ça nous pille beaucoup de
grain, mais ça nous en sauve encore plus.
grain, mais ça nous en sauve encore plus.

—Oui, reprit Fritz, voilà comment tout marche
— Oui, reprit Fritz, voilà comment tout marche
dans ce bas monde : les insectes dévorent
dans ce bas monde : les insectes dévorent
les plantes, les oiseaux dévorent les insectes,
les plantes, les oiseaux dévorent les insectes,
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ce qu’on appelle les grosses dents, pour écraser.
ce qu’on appelle les grosses dents, pour écraser.
Cela prouve que nous sommes les rois de
Cela prouve que nous sommes les rois de
la terre. — Mais écoutez,Christel !... qu’est-ce
la terre. — Mais écoutez,Christel !… qu’est-ce
que c’est ?
que c’est ?


—Ça, c’est la grosse cloche de Hunebourg
— Ça, c’est la grosse cloche de Hunebourg
qui sonne midi, le son entre là-bas dans la
qui sonne midi, le son entre là-bas dans la
vallée, près de la roche des Tourterelles. »
vallée, près de la roche des Tourterelles. »

Ils se mirent à redescendre, et, sur le bord
Ils se mirent à redescendre, et, sur le bord
de la rivière, à cent pas de la ferme, l’anabaptiste,
de la rivière, à cent pas de la ferme, l’anabaptiste,
s’arrêtant de nouveau, dit :
s’arrêtant de nouveau, dit :

< Monsieur Kobus, voici l’idée dont je vous
« Monsieur Kobus, voici l’idée dont je vous
parlais tout à l’heure. Voyez comme la rivière
parlais tout à l’heure. Voyez comme la rivière
est basse ici ; tous les ans, à la fonte des neiges,
est basse ici ; tous les ans, à la fonte des neiges,
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maintenant encore la terre est très-humide.
maintenant encore la terre est très-humide.


• Eh bien ! j’ai pensé que si l’on creusait de
« Eh bien ! j’ai pensé que si l’on creusait de
cinq ou six pieds dans ce tournant, ça nous
cinq ou six pieds dans ce tournant, ça nous
donnerait d’abord deux ou trois cents tombereaux
donnerait d’abord deux ou trois cents tombereaux
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une écluse grillée, et sortirait par une claie
une écluse grillée, et sortirait par une claie
bien serrée de l’autre côté : les poissons seraient
bien serrée de l’autre côté : les poissons seraient
là àans l’eau vive comme chez eux, et
là dans l’eau vive comme chez eux, et
l’on n’aurait qu’à jeter le filet pour en prendre
l’on n’aurait qu’à jeter le filet pour en prendre
ce qu’on voudrait.
ce qu’on voudrait.
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pensez-vous de cela, monsieur Kobus, vous
pensez-vous de cela, monsieur Kobus, vous
qui aimez le poisson d’eau courante ? Toutes
qui aimez le poisson d’eau courante ? Toutes
les semaines Sûzel vous en porterait avec le
les semaines Sùzel vous en porterait avec le
beurre, les œufs et le reste.
beurre, les œufs et le reste.


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entendez-vous, Christel ? Ce soir, je vais à Hunebourg
entendez-vous, Christel ? Ce soir, je vais à Hunebourg
chercher des ouvriers, des tombereaux
chercher des ouvriers, des tombereaux
et des brouettes. H faut que l’architecte Lang
et des brouettes. Il faut que l’architecte Lang
arrive, pour que la chose soit faite en règle.
arrive, pour que la chose soit faite en règle.
Et, l’affaire terminée, nous sèmerons là dedans
Et, l’affaire terminée, nous sèmerons là dedans
des truites, des perches, des barbeaux, comme
des truites, des perches, des barbeaux, comme
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