« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/501 » : différence entre les versions

État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Manchette|D}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<section begin="825"/>{{nld|1680|border-top:1px solid black;}}
à leurs intérêts. Sa destinée est triste elle n’étoit pourtant pas sans dégoûts au milieu de la cour, et vous la plaignez trop26 d’être dans sa famille; c’est sa pente naturelle, elle y est fort accoutumée; la solidité de son esprit lui est d’un grand secours présentement: ne vous mande-t-elle point l’usage qu’elle en fait, et comme elle apprend votre philosophie? Son mari a donc payé le tribut aux yeux de Mme D***. Vous lui apprendrez comme il faut en être jalouse: les dames qui cherchent et qui trouvent à subsister partout ne sont point à plaindre assurément27. Guitaut m’écrit de Saint-Ange à trois lieues de Fontainebleau28, où il est allé morguer la cour, et voir tous les Caumartins et toute la noce dans cette belle maison de la nouvelle mariée29: ils y ont été trois jours:
à leurs intérêts. Sa destinée est triste : elle n’étoit pourtant pas sans dégoûts au milieu de la cour, et vous la plaignez trop<ref>26. On lit simplement dans le texte de 1737 : « Sa destinée est triste, mais vous la plaignez trop, etc. »</ref> d’être dans sa famille ; c’est sa pente naturelle, elle y est fort accoutumée ; la solidité de son esprit lui est d’un grand secours présentement : ne vous mande-t-elle point l’usage qu’elle en fait, et comme elle apprend votre philosophie ? Son mari a donc payé le tribut aux yeux de Mme D***. Vous lui apprendrez comme il faut en être jalouse : les dames qui cherchent et qui trouvent à subsister partout ne sont point à plaindre assurément<ref>27. « Vous lui donnerez des leçons sur la manière d’en être jalouse : je ne plains point les dames de cette humeur, elles trouvent à subsister partout. » (''Édition de'' 1754.)</ref>. Guitaut m’écrit de Saint-Ange à trois lieues de Fontainebleau<ref>28. « Guitaud m’écrit de trois lieues de Fontainebleau. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)</ref>, où il est allé morguer la cour, et voir tous les Caumartins et toute la noce dans cette belle maison de la nouvelle mariée<ref>29. « Dans une belle maison de la nouvelle mariée. » (''Ibidem''.) — Louis-Urbain le Fèvre, appelé alors M. de Boissy (voyez le commencement de la lettre au comte de Guitaut du 17 juillet suivant), fils aîné de Caumartin et de sa première femme, venait d’épouser, le 6 juin précédent, Marie-Jeanne Quantin de Richebourg, fille unique de Charles Quantin, seigneur de Richebourg et de Saint-Ange, maître des requêtes, et de Marie Feydeau. Elle mourut en 1709, à l’âge de cinquante ans, et son mari le 2 décembre 1720.</ref> : ils y ont été trois jours :


{{poem|texte=Pour vous voir un moment, j’ai passé par Essonne<ref>30. Vers d’une ancienne chanson sans doute, sur l’air de laquelle Coulanges a fait plusieurs couplets. Ce vers ne se trouve que dans notre manuscrit.</ref>.|taille=85|lh=150}}
Pour vous voir un moment, j’ai passé par Essonne30.


Il est heureux notre ami31, il est dévot; hélas! que
Il est heureux notre ami<ref>31. À côté des mots ''notre ami'', Grouvelle et les éditeurs qui l’ont suivi ont mis entre parenthèses ''Pompone''.</ref>, il est dévot ; hélas ! que<section end="825"/>

26. On lit simplement dans le texte de 1737 : « Sa destinée est triste, mais vous la plaignez trop, etc. »

27. « Vous lui donnerez des leçons sur la manière d’en être jalouse: je ne plains point les dames de cette humeur, elles trouvent à subsister partout. » (''Édition de'' 1754.)

28. « Guitaud m’écrit de trois lieues de Fontainebleau. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)

29. « Dans une belle maison de la nouvelle mariée. » (''Ibidem''.) - Louis-Urbain le Fèvre, appelé alors M. de Boissy (voyez le commencement de la lettre au comte de Guitaut du 17 juillet suivant), fils aîné de Caumartin et de sa première femme, venait d’épouser, le 6 juin précédent, Marie-Jeanne Quantin de Richebourg, fille unique de Charles Quantin, seigneur de Richebourg et de Saint-Ange, maître des requêtes, et de Marie Feydeau. Elle mourut en 1709, à l’âge de cinquante ans, et son mari le 2 décembre 1720.

30. Vers d’une ancienne chanson sans doute, sur l’air de laquelle Coulanges a fait plusieurs couplets. - Ce vers ne se trouve que dans notre manuscrit.

3r. A côté des mots ''notre ami'', Grouvelle et les éditeurs qui l’ont suivi ont mis entre parenthèses ''Pompone''.