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Selon édition Prsees du livre français, collection Le Soleil noir, 1950.
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== Conneries ==
 
I. ''Jeune goinfreGoinfre''
 
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Quéquette
D’ivoire,
 
Toilette
Très noire,
Paul guette
L’armoire,
 
Projette
Languette
Sur poire,
 
S’apprête,
Baguette,
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</poem>
 
{{g|A. R.|10}}
 
 
II Paris
 
II. ''Paris''
 
<poem>
Al. Godillot, Gambier,
Galopeau, VolfWolf-Pleyel,
OÔ Robinets ! — Menier,
OÔ Christs ! — Leperdriel !
 
Kinck , Jacob, Bonbonnel !
Veuillot, Tropmann, Augier !
Gill, Mendès, Manuel,
Guido Gonin ! — Panier
 
Des Grâces ! L’Hérissé !
Cirages onctueux !
Pains vieux, spiritueux !
 
Aveugles ! — puis, qui sait ? —
Sergents de ville, Enghiens
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</poem>
 
{{g|A. R.|10}}
 
 
Conneries 2e2{{e}} série
 
I ''Cocher ivreIvre''
 
<poem>
Pouacre
Boit :
Nacre
Voit:
 
Acre
Loi,
Fiacre
Choit !
 
Femme
Tombe,
Lombe
 
Saigne:
Saigne :
— Clame !
Geigne.
— Clame !
</poem>
 
{{g|A. R.|10}}
 
 
Vieux de la vieille
 
''Vieux de la vieille''
 
<poem>
Aux paysans de l’empereur !
AÀ l’empereur des paysans !
Au fils de Mars,
Au glorieux 18 mars !
Où le ciel d’Eugénie a béni les entrailles !
</poem>
Les Lèvres closes. Vu à Rome
 
 
''Les Lèvres closes''.
''Vu à Rome''
 
<poem>
Il est, à Rome, à la Sixtine,
Couverte d’emblèmes chrétiens,
Une cassette écarlatine
Où sèchent des nez fort anciens :
 
Nez d’ascètes de Thébaïde,
Nez de chanoines du Saint Graal
Où se figea la nuit livide,
Et l’ancien plain-chant sépulcral.
 
Dans leur sécheresse mystique,
Tous les matins, on introduit
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</poem>
 
{{g|Léon Dierx.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
 
A. R.
 
''Fête galante''
 
<poem>
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Gratte un lapin
Sous sa capote.
 
Colombina
— Que l’on pina ! —
— Do, mi, — tapote
 
L’œil du lapin
Qui tôt, tapin,
Est en ribote....
</poem>
 
{{g|Paul Verlaine,.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
A. R.
 
''L’Angelot maudit''
 
<poem>
Toits bleuâtres et portes blanches
Comme en de nocturnes dimanches,
 
Au bout de la ville sans bruit
La Rue est blanche, et c’est la nuit.
 
La Rue a des maisons étranges
Avec des persiennes d’Anges.
 
Mais, vers une borne, voici
Accourir, mauvais et transi,
 
Un noir Angelot qui titube,
Un noir angelot qui titube,
Ayant trop mangé de jujube.
 
Il fait caca: puis disparaît:
Mais son caca maudit paraît,
 
Sous la lune sainte qui vaque,
De sang sale un léger cloaque !
</poem>
 
{{g|Louis Ratisbonne.|10|sc}}
{{g|A. Rimbaud|12|sc}}
 
A. Rimbaud.
 
 
''Lys''
 
<poem>
OÔ Balancoirs ! ôÔ lys ! clysopompes d’argent !
Dédaigneux des travaux, dédaigneux des famines !
L’Aurore vous emplit d’un amour détergent !
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</poem>
 
{{g|Armand Silvestre.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
A. R.
 
 
''L’humanité chaussait le vaste enfant Progrès''
 
<poem>
L’humanité chaussait le vaste enfant Progrès.
</poem>
 
{{g|Louis-Xavier de Ricard.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
A. R.
 
 
Les ''Remembrances du vieillardVieillard idiotIdiot''
 
<poem>
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Mais l’endroit plein de cris où les ânes, le flanc
Fatigué, déployaient ce long tube sanglant
Que je ne comprends pas encore !...
 
Et puis ma mère,
Et puis ma mère,
Dont la chemise avait une senteur amère
Quoique fripée au bas et jaune comme un fruit,
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De femme mûre, avec ses reins très gros où plisse
Le linge, me donna ces chaleurs que l’on tait !...
 
Une honte plus crue et plus calme, c’était
Quand ma petite sœur, au retour de la classe,
Ayant usé longtemps ses sabots sur la glace,
Pissait, et regardait s’échapper de sa lèvre
D’en bas, serrée et rose, un fil d’urine mièvre !...
 
O pardon !
Ô pardon !
Je songeais à mon père parfois:
Je songeais à mon père parfois:
Le soir, le jeu de cartes et les mots plus grivois,
Le voisin, et moi qu’on écartait, choses vues...vues…
— Car un père est troublant ! — et les choses conçues !...
Son genou, câlineur parfois; son pantalon
Dont mon doigt désirait ouvrir la fente,... — oh ! non ! —
Pour avoir le bout, gros, noir et dur, de mon père,
Dont la pileuse main me berçait !...
Je veux taire
Le pot, l’assiette à manche, entrevue au grenier,
Les almanachs couverts en rouge, et le panier
De charpie, et la Bible, et les lieux, et la bonne,
La Sainte-Vierge et le crucifix...crucifix…
Oh ! Personne
Ne fut si fréquemment troublé, comme étonné !
Et maintenant, que le pardon me soit donné:
Puisque les sens infects m’ont mis de leurs victimes,
Je me confesse de l’aveu des jeunes crimes !...
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...
 
Puis ! — qu’il me soit permis de parler au Seigneur !
Pourquoi la puberté tardive et le malheur
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Comblant toujours la joie ainsi qu’un gravier noir ?
— Moi j’ai toujours été stupéfait ! Quoi savoir ?
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...
Pardonné ?...
Reprenez la chancelière bleue,
Mon père.
O Ô cette enfance !...
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...
...{{points|15}}- etEt tirons-nous la queue !.
</poem>
 
{{g|François Coppée.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
A. R.
 
 
''Vieux Coppées''
 
<poem>
Ligne 245 ⟶ 280 :
</poem>
 
{{g|François Coppée.|10|sc}}
{{g|Arthur Rimbaud|12|sc}}
 
 
A. Rimbaud.
 
<poem>
Ligne 259 ⟶ 295 :
Ecrivain et graveur ont doré les misères
Sexuelles, et c’est, n’est-ce pas, cordial:
 
Dr Venetti, Traité de l’Amour conjugal.
{{sc|Dr Venetti}}, ''Traité de l’amour conjugal''.
</poem>
 
F.{{g|François Coppée. A. R.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
 
<poem>
Ligne 268 ⟶ 307 :
Sortit un brûle-gueule et mit à la fenêtre,
Vers les brises, son front très calme aux poils pâlis.
 
Puis ce chrétien, bravant les brocarts impolis,
S’étant tourné, me fit la demande énergique
Et triste en même temps d’une petite chique
De caporal, — ayant été l’aumônier-chef
D’un rejeton royal condamné derechef ; —
Pour malaxer l’ennui d’un tunnel, sombre veine
Qui s’offre aux voyageurs, près Soissons, ville d’Aisne.
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</poem>
 
{{g|François Coppée.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
 
A. R.
 
Etat''État de siège ?''
 
<poem>
Ligne 306 ⟶ 347 :
</poem>
 
{{g|François Coppée.|10|sc}}
{{g|A. R.|12}}
 
A. R.
 
Ressouvenir
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Et propre, avec la Sainte Espagnole, le soir.
 
{{g|François Coppée.|10|sc}}
 
 
L’enfantL’{{sc|Enfant}} qui ramassa les balles, le Pubère
Où circule le sang de l’exil et d’un Père
Illustre, entend germer sa vie avec l’espoir
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Aussi son buste exquis n’aspire pas aux brèches
De l’Avenir ! — Il a laissé l’ancien jouet. —
OÔ son doux rêve ô! Ô son bel Enghien <ref>''Parce que « Enghien chez soi ».</ref>! Son œil est
Approfondi par quelque immense solitude;
"« Pauvre jeune homme, il a sans doute l’Habitude !" »
</poem>
 
{{g|François Coppée.|10|sc}}
 
Le balai
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</poem>
 
{{g|F. C.|10|sc}}
 
 
Exil
 
''Exil''
 
<poem>
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...
Que l’on s’intéressa souvent, mon cher Conneau !...
Plus qu’à l’oncle vainqueur, au Petit Ramponneau !..
Que tout honnête instinct sort du Peuple débile !....
Hélas ! ! Et qui a fait mai tourner notre bile !....
Et qu’il nous sied déjà de pousser le verrou
Au vent que les enfants nomment Bari-Barou !...
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...
</poem>
 
Fragment d’une épître en ver de Napoléon III (1871).
 
''Fragment d’une épître en ver de Napoléon III (1871)''.
 
<poem>
Hypotyposes saturniennes, ex Belmontet
Quel est donc ce mystère impénétrable et sombre ?
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Tout jeune esquif royal gréé ?
Renversons la douleur de nos lacrymatoires —
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...
 
L’amour veut vivre aux dépens de sa sœur,
L’amitié vit aux dépens de son frère.
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...
 
Le sceptre, qu’à peine on révère,
N’est que la croix d’un grand calvaire
Sur le volcan des nations !
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...
 
Oh ! l’honneur ruisselait sur ta mâle moustache.
</poem>
 
{{g|Belmontet.|10|sc}}
{{g|archétype Parnassien|12}}
 
 
archétype Parnassien.
 
[[Catégorie:Poésie]]