« La Dame aux camélias (théâtre)/Acte II » : différence entre les versions
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==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/92]]==
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Je l’espère ; J’ai encore été voir la maison aujourd’hui.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/93]]==
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{{personnage|Prudence.|c}}
Combien veut-on la louer ?
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Il y a longtemps que vous le connaissez ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/94]]==
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{{personnage|Prudence.|c}}
Oui.
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Si vous saviez quel bon cœur il a, comme il parle de sa mère et de sa sœur !
{{personnage|Prudence.|c}}
Quel malheur que des gens comme ceux-là n’aient pas cent mille livres de rente !
{{personnage|Marguerite.|c}}
Quel bonheur, au contraire ! au moins ils sont sûrs que c’est eux seuls qu’on aime.
{{didascalie|Prenant la main de Prudence et la mettant sur sa poitrine.}}
Tenez !
{{personnage|Prudence.|c}}
Quoi ?
{{personnage|Marguerite.|c}}
Eh bien ! le cœur me bat, vous ne sentez pas ?
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connaître ; si cela se gagnait !
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/95]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Va ouvrir, Nanine.
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{{personnage|Prudence.|c}}
Oui, mes enfants. Je vous laisse, j’ai quelqu’un qui m’attend chez moi. — Adieu !
{{didascalie|Elle sort}}
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/96]]==
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{{scène|IV}}
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{{personnage|Armand.|c}}
J’ai été voir Prudence, Gustave et Nichette ; j’ai été partout où l’on pouvait parler de Marguerite.
{{personnage|Marguerite.|c}}
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{{personnage|Armand.|c}}
Mon père m’avait écrit qu’il m’attendait à Tours, je lui ai répondu qu’il pouvait cesser de m’attendre. Est-ce que je suis en train d’aller à Tours ?
{{personnage|Marguerite.|c}}
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dame ?…
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/97]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Moi, j’ai pensé à vous.
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Est-ce que je puis avoir des secrets pour toi ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/98]]==
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{{personnage|Armand.|c}}
J’écoute.
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Eh bien ! oui, c’est moi seule.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/99]]==
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{{personnage|Armand.|c}}
Et c’est vous seule qui l’exécuterez ?
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Beaucoup.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/100]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Ce sera comme ça jusqu’à la fin de la lune, n’est-ce pas ?…
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Je t’aime, voyons, est-ce convenu ?…
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/101]]==
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{{personnage|Armand.|c}}
Mais…
Ligne 555 ⟶ 557 :
{{personnage|Armand.|c}}
Comment ! je reviendrai te voir demain ? tu me renvoies déjà ?
{{personnage|Marguerite.|c}}
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comme j’y mets Varville et tant d’autres ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/102]]==
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{{personnage|Armand.|c}}
Certainement.
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==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/103]]==
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{{scène|V}}
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{{Acteurs|MARGUERITE, seule à la même place.}}
Quelle chose bizarre que la vie ! Qui m’eût dit, il y a huit jours, que cet homme, que je ne connaissais pas, occuperait à ce point, et si vite, mon cœur et ma pensée ? Qui sait ce que cela va devenir ? Un amour sérieux pour moi serait probablement un malheur. M’aime-t-il d’ailleurs, sais-je seulement si je l’aime, moi qui n’ai jamais aimé ? Pourquoi sacrifier une joie ?.. On en a si peu ! Pourquoi ne pas se laisser aller aux caprices de son cœur ?… Que suis-je ? une créature du hasard ! Laissons donc le hasard faire de moi ce qu’il voudra. C’est égal, il me semble que je suis plus heureuse que je ne l’ai encore été. C’est peut-être d’un mauvais augure ; nous, nous prévoyons toujours qu’on nous aimera ; jamais que nous aimerons : si bien qu’aux premières atteintes de ce mal imprévu, nous ne savons plus où nous en sommes.
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Bonsoir, comte…
{{personnage|Le comte.|c}}
Bonsoir, chère amie. Comment va-t-on ce soir ?
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Bien.
{{personnage|
Il fait un froid du diable ! Vous m’avez écrit de venir à dix
heures et demie. Vous voyez que je suis exact.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/104]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Nous avons à causer, mon cher comte.
{{personnage|
Avez-vous soupé ?…
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Oui, pourquoi ?…
{{personnage|
Parce que nous aurions été souper, et nous aurions causé en soupant.
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 734 ⟶ 726 :
Vous avez faim ?
{{personnage|
On a toujours assez faim pour souper. J’ai si mal dîné au club.
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 743 ⟶ 734 :
Qu’est-ce qu’on y a fait ?…
{{personnage|
On jouait quand je suis parti.
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Saint-Gaudens perdait-il ?…
{{personnage|
Il perdait vingt-cinq louis, il criait pour mille écus.
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Il a soupé l’autre soir ici avec Olympe.
{{personnage|
Et puis, qui encore ?
Ligne 767 ⟶ 758 :
Gaston de Rieux, vous le connaissez ?…
{{personnage|
Oui.
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{{M.|Armand}} Duval.
{{personnage|
Qu’est-ce que c’est que {{M.|Armand}} Duval ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/105]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
C’est un ami de Gaston. Prudence et moi… Voilà le souper… On a beaucoup ri.
{{personnage|
Si j’avais su, je serais venu. À propos, est-ce qu’il sortait
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Non, personne.
{{personnage|
C’est qu’au moment où je descendais de voiture, quelqu’un
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{{didascalie|Elle sonne.}}
{{personnage|
Vous avez besoin de quelque chose ?…
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{{didascalie|Elle sort.}}
{{personnage|
Il y a une nouvelle.
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Laquelle ?
{{personnage|
Gagouki se marie.
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Notre prince Polonais ?
{{personnage|
Lui-même.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/106]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Qui épouse-t-il ?
{{personnage|
Devinez !
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Est-ce que je sais ?
{{personnage|
Il épouse la petite Adèle.
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Elle fait là une fameuse sottise !
{{personnage|
C’est lui qui en fait une.
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Mon cher, quand un homme du monde épouse une fille comme Adèle, ce n’est pas lui qui fait une sottise, c’est elle qui fait une mauvaise affaire. Votre Polonais est ruiné, il a une détestable réputation, et s’il épouse Adèle, c’est pour les douze ou quinze mille livres de rentes que vous lui avez faites les uns après les autres.
{{personnageD|Nanine|c|rentrant}}
Ligne 888 ⟶ 875 :
Maintenant, parlons de choses sérieuses, mon cher comte…
{{personnage|
De choses sérieuses, j’aimerais mieux parler de choses gaies.
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Nous verrons plus tard, si vous prenez la chose gaiement
{{personnage|
J’écoute.
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Le prix du papier timbré a joliment diminué.
{{personnage|
Bah !
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Oui, et c’est le vrai moment… Avez-vous de l’argent comptant ?
{{personnage|
De quoi ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/107]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
De souscrire.
{{personnage|
On a donc besoin d’argent ici ?
Ligne 929 ⟶ 917 :
Hélas ! il faut quinze mille francs !
{{personnage|
Diable ! c’est un joli denier, et pourquoi faut-il quinze mille francs ?…
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 938 ⟶ 925 :
Parce que je dois.
{{personnage|
Vous payez donc vos créanciers ?
Ligne 946 ⟶ 933 :
Il le faut bien.
{{personnage|
Il le faut absolument ?…
Ligne 954 ⟶ 941 :
Oui.
{{personnage|
Alors… c’est dit.
Ligne 960 ⟶ 947 :
{{personnage|Nanine.|c}}
Madame, un commissionnaire vient d’apporter cette lettre,en disant qu’on vous la remît tout de suite.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/108]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Qui peut m’écrire à cette heure ?
Ligne 975 ⟶ 962 :
Qu’est-ce que cela signifie ?…
« Je n’aime pas jouer de rôle ridicule, même auprès de la femme que j’aime… Au moment où je sortais de chez vous, {{M.|le}} comte de Giray y entrait… Je n’ai ni l’âge ni le caractère de Saint-Gaudens ; pardonnez-moi le seul tort que j’aie, celui de ne pas être millionnaire, et oublions tous deux que nous nous sommes connus, et qu’un instant nous avons cru nous aimer… Quand vous recevrez cette lettre, j’aurai déjà quitté Paris. Armand !… »
{{personnage|Nanine.|c}}
Ligne 992 ⟶ 972 :
Non, c’est bien. Allons, voilà un rêve évanouie. C’est dommage !
{{personnage|
Qu’est-ce que c’est que cette lettre ?
Ligne 998 ⟶ 978 :
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ce que c’est, mon cher comte, c’est une bonne nouvelle pour vous.
{{personnage|
Comment cela ?
Ligne 1 009 ⟶ 988 :
Vous gagnez quinze mille francs, à cette lettre-là !
{{personnage|
Bah ! C’est la première qui m’en rapporte autant
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/109]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Oui… je n’ai plus besoin de ce que je vous demandais
{{personnage|
Vos créanciers vous renvoient leurs notes acquittées ?… Oh ! que c’est gentil de leur part !
{{personnage|Marguerite.|c}}
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Non, j’étais amoureuse, mon cher.
{{personnage|
Vous ?
Ligne 1 035 ⟶ 1 013 :
Moi-même.
{{personnage|
Et de qui, bon Dieu !
Ligne 1 043 ⟶ 1 021 :
D’un homme qui ne m’aimait pas, comme cela arrive souvent ; d’un homme sans fortune, comme cela arrive toujours.
{{personnage|
Ah ! oui, c’est avec ces amours-là que vous croyez vous réhabiliter des autres.
Ligne 1 055 ⟶ 1 033 :
{{personnageD|Le comte|c|riant.}}
Ma chère Marguerite… Tiens, tiens, c’est de {{M.|Duval}}. Il est très jaloux ce monsieur… Ah ! je comprends maintenant l’utilité des lettres de change. C’était joli ce que vous faisiez là !
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 1 063 ⟶ 1 039 :
Vous m’avez offert à souper.
{{personnage|
Et je vous l’offre encore. Vous ne mangerez jamais pour quinze mille francs. C’est toujours une économie que je ferai
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/110]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Eh bien ! allons souper, j’ai besoin de prendre l’air.
{{personnage|
Il paraît que c’était sérieux ; vous êtes tout agitée, ma chère.
Ligne 1 098 ⟶ 1 074 :
Il faut nous prendre comme nous sommes, mon pauvre ami.
{{personnage|
Oh ! je suis habitué à ces choses-là.
Ligne 1 184 ⟶ 1 160 :
longtemps.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/112]]==
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{{personnage|Prudence.|c}}
Je l’étais et je dormais, quand j’ai été réveillée par des coups de sonnette redoublés, j’ai été ouvrir…
{{didascalie|On frappe.}}
{{personnage|Nanine.|c}}
Entrez !
{{personnage|
Madame fait demander une pelisse, elle a froid.
{{personnage|Prudence.|c}}
Madame est en bas ?
{{personnage|le domestique|c}}
Oui, madame est en voiture.
{{personnage|Prudence.|c}}
Priez-la de monter, dites-lui que c’est moi qui la demande,
{{personnage|le domestique|c}}
Mais madame n’est pas seule, dans la voiture.
{{personnage|Prudence.|c}}
Ça ne fait rien, allez !
{{personnageD|Armand|c|en dehors.}}
Prudence !
{{personnage|Prudence.|c}}
Allons, bon ! voilà l’autre qui s’impatiente ! Oh ! les amoureux jaloux, ils sont tous les mêmes.
{{personnage|Armand.|c}}
Eh bien ?
Ligne 1 245 ⟶ 1 209 :
{{sc|les mêmes, marguerite}}
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/113]]==
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{{personnage|Marguerite.|c}}
Que me voulez-vous, ma chère Prudence ?…
Ligne 1 265 ⟶ 1 230 :
{{personnage|Marguerite.|c}}
À quoi bon ? je ne veux pas le recevoir ; et d’ailleurs, je ne le puis, le comte m’attend en bas.
{{personnage|Prudence.|c}}
Je me garderai bien de faire une pareille commission. Il irait provoquer le comte. Vous ne vous doutez pas de l’état dans lequel il est.
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 1 279 ⟶ 1 242 :
{{personnage|Prudence.|c}}
Est-ce que je sais ? est-ce qu’il le sait lui-même ?… Mais nous savons bien ce que c’est qu’un homme amoureux.
{{personnage|Nanine.|c}}
Ligne 1 298 ⟶ 1 260 :
Ce garçon-là me rendra malheureuse, si je le revois.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/114]]==
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{{personnage|Prudence.|c}}
Alors, ne le revoyez plus, ma chère. — Il vaut même mieux
que les choses en restent où elles sont.
Ligne 1 319 ⟶ 1 281 :
{{personnage|Prudence.|c}}
Allons, vous voulez le revoir. — Je vais le chercher. — Et le comte ?…
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 1 332 ⟶ 1 293 :
{{personnage|Marguerite.|c}}
Vous avez raison… Nanine, descends dire à {{M.|deGiray}} que décidément je suis malade, et que je n’irai pas souper ; — qu’il m’excuse.
{{personnage|Nanine.|c}}
Ligne 1 342 ⟶ 1 301 :
{{personnageD|prudence|c|à la fenêtre.}}
Armand, allons, venez ! Oh ! il ne se le fera pas dire deux fois.
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 1 351 ⟶ 1 309 :
{{personnage|Prudence.|c}}
Non pas. — Comme il viendrait un moment où vous me diriez de m’en aller, j’aime autant m’en aller tout de suite.
{{personnageD|Nanine|c|rentrant.}}
Ligne 1 358 ⟶ 1 315 :
{{M.|le}} comte est parti, madame.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/115]]==
<nowiki/>
{{personnage|Marguerite.|c}}
Il n’a rien dit ?
Ligne 1 417 ⟶ 1 375 :
Si je vous en ai fait, c’est bien malgré moi.
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/116]]==
<nowiki/>
{{personnage|Armand.|c}}
Quand j’ai vu arriver le comte ici, quand je me suis dit que c’était pour lui que vous me renvoyiez, j’ai été comme un fou, j’ai perdu la tête, je vous ai écrit. Mais quand au lieu de recevoir à ma lettre la réponse que j’en attendais, quand, au lieu de vous disculper, vous m’avez froidement fait dire que cela était bien, et que vous n’aviez pas de réponse à me faire, ç’a été bien pis encore… Je me suis demandé ce que j’allais devenir, si je ne vous revoyais plus. — Le vide s’est fait instantanément autour de moi… N’oubliez pas, Marguerite, que si je ne vous connais que depuis quelques jours, je vous aime depuis deux ans.
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 1 458 ⟶ 1 408 :
{{personnage|Marguerite.|c}}
Oui. — Non-seulement pour vous, mais pour moi. — Ma position me force à ne plus vous revoir, — et tout me défend de vous aimer.
{{personnage|Armand.|c}}
Ligne 1 474 ⟶ 1 422 :
Et maintenant ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/117]]==
<nowiki/>
{{personnage|Marguerite.|c}}
Maintenant, j’ai réfléchi, et ce que j’avais espéré est impossible.
Ligne 1 487 ⟶ 1 436 :
{{personnage|Marguerite.|c}}
Aussi, est-ce pour cela qu’il vaut mieux que nous n’allions pas plus loin. Je suis jeune, je suis jolie, je vous plaisais, je suis une bonne fille, vous êtes un garçon d’esprit, il fallait prendre de moi ce qu’il y a de bon, laisser ce qu’il y a de mauvais, et ne pas vous occuper du reste.
{{personnage|Armand.|c}}
Ce n’est pas ainsi que vous me parliez tantôt, Marguerite, quand vous me faisiez entrevoir quelques mois à passer avec vous, seule, loin de Paris, loin du monde ; c’est en tombant de cette espérance dans la réalité, que je me suis fait tant de mal.
{{personnage|Marguerite.|c}}
Ligne 1 516 ⟶ 1 459 :
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/118]]==
<nowiki/>
{{personnage|Armand.|c}}
Tu es folle, Marguerite ; je t’aime. Cela ne veut pas dire que
tu es jolie et que tu me plairas trois ou quatre mois, tu es toute
Ligne 1 598 ⟶ 1 542 :
Ah çà ! c’est donc la nuit aux lettres !… De qui est-elle ?
==[[Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/120]]==
<nowiki/>
{{personnage|Nanine.|c}}
De {{M.|le}} comte.
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