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{{HdcerHors|Élection et mérite de S. Jean Chrysostôme. A. D. 398. 26 févr.|ch32.11}}
{{HdcerHors|Élection et mérite de S. Jean Chrysostôme. A. D. 398. 26 févr.|ch32.11}}
Après la mort de l’indolent {{Hwp|Nectaire de Constantinople|Nectarius}}, successeur de {{Hwp|Grégoire de Nazianze|saint Grégoire de Nazianze}}, l’Église de Constantinople avait été déchirée par la rivalité de deux candidats qui ne rougirent point d’employer l’or et la séduction à obtenir les suffrages du peuple et du favori. {{Hwp|Flavius Eutropius|Eutrope}} semble avoir dérogé, dans cette occasion, à ses maximes ordinaires ; le mérite supérieur d’un étranger fixa son choix. Il avait eu récemment l’occasion, en voyageant dans l’Orient, d’entendre les sermons éloquens de Jean, prêtre et natif d’{{Hwp|Antioche|Antioche}}, dont le nom a été distingué par l’épithète de Chrysostôme ou bouche d’or<ref group=af name=p164>Le sixième livre de {{Hwp|Socrate le Scolastique|Socrate}}, le huitième de {{Hwp|Sozomène|Sozomène}} et le cinquième de {{Hwp|Théodoret de Cyr|Théodoret}}, offrent des matériaux curieux et authentiques pour la vie de saint {{Hwp|Jean Chrysostome|Jean Chrysostôme}}. En outre de ces historiens, j’ai pris pour guides les quatre principaux biographes de ce saint. 1<sup>o</sup>. L’auteur de la Défense partiale de l’archevêque de Constantinople, composée en forme de dialogue, et sous le nom de son partisan zélé, Palladius, évêque d’Hélénopolis ({{Hwp|Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillem.}}, ''Mém. eccl.'', t. {{rom2|XI|11}}, p. 500-533). Elle est insérée dans les ouvrages de {{Hwp|Jean Chrysostome|saint Chrysostôme}}, t. {{rom2|XIII|13}}, p. 1-90, éd. {{Hwp|Bernard de Montfaucon|Montfaucon}}. 2<sup>o</sup>. Le sage {{Hwp|Érasme|Érasme}}, t. {{rom2|III|3}}, ''epist.'' 1150, p. 1331-1347, éd. de Leyde. Sa vivacité et la justesse de son jugement sont des qualités qui lui appartiennent ; et vu l’état d’ignorance où l’on était alors sur les antiquités ecclésiastiques, les erreurs qu’il a commises étaient presque inévitables. 3<sup>o</sup>. Le savant Tillemont, ''Mém. ecclés.'', t. {{rom2|XI|11}}, p. 1-405, 547-626, etc. Il compile la vie des saints avec une patience incroyable et la plus religieuse attention. Il a scrupuleusement examiné les volumineux ouvrages de saint Chrysostôme lui-même. 4<sup>o</sup>. Le père Montfaucon, qui a lu ces ouvrages avec la soigneuse</ref>. On expédia un ordre parti-
Après la mort de l’indolent {{Hwp|Nectaire de Constantinople|Nectarius}}, successeur de {{Hwp|Grégoire de Nazianze|saint Grégoire de Nazianze}}, l’Église de Constantinople avait été déchirée par la rivalité de deux candidats qui ne rougirent point d’employer l’or et la séduction à obtenir les suffrages du peuple et du favori. {{Hwp|Flavius Eutropius|Eutrope}} semble avoir dérogé, dans cette occasion, à ses maximes ordinaires ; le mérite supérieur d’un étranger fixa son choix. Il avait eu récemment l’occasion, en voyageant dans l’Orient, d’entendre les sermons éloquens de Jean, prêtre et natif d’{{Hwp|Antioche|Antioche}}, dont le nom a été distingué par l’épithète de Chrysostôme ou bouche d’or<ref group=af name=p164>Le sixième livre de {{Hwp|Socrate le Scolastique|Socrate}}, le huitième de {{Hwp|Sozomène|Sozomène}} et le cinquième de {{Hwp|Théodoret de Cyr|Théodoret}}, offrent des matériaux curieux et authentiques pour la vie de saint {{Hwp|Jean Chrysostome|Jean Chrysostôme}}. En outre de ces historiens, j’ai pris pour guides les quatre principaux biographes de ce saint. 1{{e|o}}. L’auteur de la Défense partiale de l’archevêque de Constantinople, composée en forme de dialogue, et sous le nom de son partisan zélé, Palladius, évêque d’Hélénopolis ({{Hwp|Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillem.}}, ''Mém. eccl.'', t. {{rom2|XI|11}}, p. 500-533). Elle est insérée dans les ouvrages de {{Hwp|Jean Chrysostome|saint Chrysostôme}}, t. {{rom2|XIII|13}}, p. 1-90, éd. {{Hwp|Bernard de Montfaucon|Montfaucon}}. 2{{e|o}}. Le sage {{Hwp|Érasme|Érasme}}, t. {{rom2|III|3}}, ''epist.'' 1150, p. 1331-1347, éd. de Leyde. Sa vivacité et la justesse de son jugement sont des qualités qui lui appartiennent ; et vu l’état d’ignorance où l’on était alors sur les antiquités ecclésiastiques, les erreurs qu’il a commises étaient presque inévitables. 3{{e|o}}. Le savant Tillemont, ''Mém. ecclés.'', t. {{rom2|XI|11}}, p. 1-405, 547-626, etc. Il compile la vie des saints avec une patience incroyable et la plus religieuse attention. Il a scrupuleusement examiné les volumineux ouvrages de saint Chrysostôme lui-même. 4{{e|o}}. Le père Montfaucon, qui a lu ces ouvrages avec la soigneuse</ref>. On expédia un ordre parti-