« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 2.djvu/270 » : différence entre les versions

Dans la carrière des honneurs, {{Hwp|Probus (empereur)|Probus}} se montra toujours supérieur au grade qu’il occupait. L’{{Hwp|Afrique (province romaine)|Afrique}} et le {{Hwp|Pont (région)|Pont}}, le {{Hwp|Rhin|Rhin}}, le {{Hwp|Danube|Danube}}, le {{Hwp|Nil|Nil}} et l’{{Hwp|Euphrate|Euphrate}}, lui fournirent tour à tour les occasions les plus brillantes de développer son courage personnel et ses talens militaires. {{Hwp|Aurélien (empereur romain)|Aurélien}} lui dut la conquête de l’{{Hwp|Période romaine de l'Égypte|Égypte}}, et fut encore plus redevable à la fermeté héroïque avec laquelle il réprima souvent la cruauté de son maître. {{Hwp|Tacite|Tacite}}, qui voulait suppléer à son peu d’expérience pour la guerre par l’habileté de ses généraux, nomma Probus commandant en chef de toutes les provinces orientales, lui donna un revenu cinq fois plus considérable que les appointemens attachés à cette place, lui promit le consulat, et lui fit espérer les honneurs du triomphe, Probus avait environ quarante-quatre ans<ref>Selon la Chronique d’Alexandrie, il avait cinquante ans lorsqu’il mourut.</ref> lorsqu’il monta sur le trône. Il jouissait alors de toute sa réputation, de l’amour des troupes, et de cette vigueur d’esprit et de corps propre aux plus grandes entreprises.