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''bien mérité de la patrie'', le rapport de {{M.|Quentin-Bauchart}} était si manifestement dicté par un étroit esprit de rancune, il reposait sur des faits si peu démontrés, il s’appuyait sur des témoignages si suspects ou si puérils, que le public et l’Assemblée, malgré l’excitation des esprits, ne purent s’empêcher de le désapprouver, du moins dans sa forme. |
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''bien mérité de la patrie'', le rapport de {{M.|Quentin-Bauchart}} |
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était si manifestement dicté par un étroit esprit de rancune, |
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le public et l’Assemblée, malgré l’excitation des esprits, |
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ne purent s’empêcher de le désapprouver, du moins dans |
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sa forme. |
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Les débats auxquels il donna lieu furent les plus passionnés qu’on eût encore vus. Ouverts le 25 août, à midi, ils durèrent, presque sans interruption, jusqu’au lendemain, six heures du matin. C’était la première fois que, dans l’Assemblée constituante, la révolution quelle représentait était sérieusement et presque ouvertement attaquée. {{M.|de}} Lamartine traduit devant une commission d’enquête ; {{M.|Ledru-Rollin}} forcé de venir défendre à la tribune les actes de son gouvernement ; {{MM.|Louis}} Blanc et Caussidière ressaisis par leurs ennemis qu’une première défaite n’avait pas découragés, c’était là des signes manifestes du progrès qu’avaient fait les partis dynastiques. |
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Les débats auxquels il donna lieu furent les plus passionnés |
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qu’on eût encore vus. Ouverts le 25 août, à midi, ils |
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durèrent, presque sans interruption, jusqu’au lendemain, |
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six heures du matin. C’était la première fois que, dans |
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l’Assemblée constituante, la révolution quelle représentait |
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était sérieusement et presque ouvertement attaquée. {{M.|de |
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Lamartine}} traduit devant une commission d’enquête ; {{M.|Ledru-Rollin}} |
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forcé de venir défendre à la tribune les actes de |
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son gouvernement ; {{MM.|Louis Blanc et Caussidière}} ressaisis |
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par leurs ennemis qu’une première défaite n’avait pas |
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qu’avaient fait les partis dynastiques. |
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Dans un discours chaleureux, {{M.|Ledru-Rollin}} essaya d’arracher l’Assemblée à ces emportements de la peur qui la jetaient aveuglément dans des voies rétrogrades. « La république rouge est un fantôme, s’écria {{M.|Ledru-Rollin}}. Il n’y a pas de république rouge. Il y a des hommes qui caressent des illusions, qui, abusés par les besoins, peuvent être entraînés ; mais soyez bien convaincus que l’immense majorité du pays se rattache à la République vraie. Dites-vous surtout, ajouta-t-il d’un accent ému et prophétique, que, en commençant l’ère des proscriptions, tous les partis peuvent y passer les uns après les autres ; et alors ce ne sera pas la perte de la liberté en France, ce sera la perte de la liberté en Europe ! » |
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Dans un discours chaleureux, {{M.|Ledru-Rollin}} essaya |
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d’arracher l’Assemblée à ces emportements de la peur qui |
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la jetaient aveuglément dans des voies rétrogrades. « La |
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république rouge est un fantôme, s’écria {{M.|Ledru-Rollin}}. |
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Il n’y a pas de république rouge. Il y a des hommes qui |
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caressent des illusions, qui, abusés par les besoins, peuvent |
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être entraînés ; mais soyez bien convaincus que l’immense |
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majorité du pays se rattache à la République vraie. Dites-vous |
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surtout, ajouta-t-il d’un accent ému et prophétique, |
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que, en commençant l’ère des proscriptions, tous les partis |
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peuvent y passer les uns après les autres ; et alors ce ne sera |
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pas la perte de la liberté en France, ce sera la perte de la |
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liberté en Europe ! » |
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Bien que l’Assemblée considérât {{M.|Ledru-Rollin}} comme |
Bien que l’Assemblée considérât {{M.|Ledru-Rollin}} comme un révolutionnaire dangereux, elle fut sensible à son éloquence ; quand il descendit de la tribune, on sentit que sa cause personnelle était gagnée. Il n’en fut pas de même |
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un révolutionnaire dangereux, elle fut sensible à son éloquence ; |
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quand il descendit de la tribune, on sentit que |
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sa cause personnelle était gagnée. Il n’en fut pas de même |