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{{tiret2|suffisam|ment}} élucidées, à l’assemblée générale des ouvriers. {{MM.|Vidal}} et Pecqueur travaillèrent consciencieusement, au sein de ce comité, à un projet de travail industriel et agricole, dans lequel les idées de {{M.|Louis}} Blanc reçurent des modifications considérables. Ce projet, dont l’éclectisme faisait une part à tous les systèmes socialistes, et qui se fondait sur la supposition erronée qui leur est commune à tous, que l’État est en puissance de régler la production et la consommation générales, fut déposé sur le bureau de l’Assemblée, mais il ne fut pas lu à la tribune. On n’en fit aucune mention dans la grande discussion sur le ''Droit au travail'' ; il passa inaperçu aussi bien des législateurs que du public et de la plupart des ouvriers. |
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et Pecqueur travaillèrent consciencieusement, au sein |
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de ce comité, à un projet de travail industriel et agricole, |
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dans lequel les idées de {{M.|Louis}} Blanc reçurent des modifications |
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considérables. Ce projet, dont l’éclectisme faisait |
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une part à tous les systèmes socialistes, et qui se fondait |
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sur la supposition erronée qui leur est commune à tous, |
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que l’État est en puissance de régler la production et la |
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consommation générales, fut déposé sur le bureau de l’Assemblée, |
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mais il ne fut pas lu à la tribune. On n’en fit aucune |
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mention dans la grande discussion sur le ''Droit au travail'' ; il passa inaperçu aussi bien des législateurs que |
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du public et de la plupart des ouvriers. |
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Cependant les prolétaires, que le sentiment de leur droit rendait persévérants, continuaient de se réunir, apprenaient ainsi à se connaître, à se considérer en corps et comme une force collective. Peu enclins à s’absorber dans l’examen des théories, ils commençaient à s’entretenir des avantages pratiques de l’association ; ils discutaient ses divers modes, se communiquaient des projets de société, des plans de règlements disciplinaires, se confirmaient insensiblement les uns les autres dans cette salutaire pensée que c’était en eux-mêmes et par eux-mêmes, en substituant à l’ancienne association partielle, incomplète et égoïste, du ''compagnonnage'' une solidarité générale des corporations ouvrières, qu’ils devaient chercher la réalisation de leurs vœux. La sagacité de {{M.|Louis}} Blanc comprit toute l’importance de cette nouvelle direction des esprits ; il se flatta de ressaisir par cette voie l’ascendant qu’il compromettait par ses harangues trop multipliées et trop vagues. Il encouragea les désirs manifestés par les ouvriers tailleurs, qui forment la corporation la plus nombreuse, la plus intelligente et la plus souffrante de Paris<ref name="p54" >Le nombre des ouvriers tailleurs paraît être de quinze à dix-huit mille hommes parmi lesquels se trouvent beaucoup d’étrangers ; celui</ref>, de former une association ; |
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Cependant les prolétaires, que le sentiment de leur droit |
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rendait persévérants, continuaient de se réunir, apprenaient |
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ainsi à se connaître, à se considérer en corps et |
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comme une force collective. Peu enclins à s’absorber dans |
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l’examen des théories, ils commençaient à s’entretenir des |
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modes, se communiquaient des projets de société, |
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que c’était en eux-mêmes et par eux-mêmes, en substituant |
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à l’ancienne association partielle, incomplète et égoïste, du |
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''compagnonnage'' une solidarité générale des corporations |
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ouvrières, qu’ils devaient chercher la réalisation de leurs |
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vœux. La sagacité de {{M.|Louis}} Blanc comprit toute l’importance |
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de cette nouvelle direction des esprits ; il se flatta de |
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ressaisir par cette voie l’ascendant qu’il compromettait par |
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ses harangues trop multipliées et trop vagues. Il encouragea |
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les désirs manifestés par les ouvriers tailleurs, qui forment |
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la corporation la plus nombreuse, la plus intelligente |
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et la plus souffrante de Paris<ref name="p54" >Le nombre des ouvriers tailleurs paraît être de quinze à dix-huit |
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mille hommes parmi lesquels se trouvent beaucoup d’étrangers ; celui</ref>, de former une association ; |