« Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t5.djvu/513 » : différence entre les versions
→Page non corrigée : Page créée avec « qui auroit pu faire cette objection. Car, ayant donné trois ordres de noblesse romaine, et la qualité de Convive du roi pour le premier, il n’auroit pas pu dire que c... » |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
qui auroit pu faire cette objection. Car, ayant donné trois ordres de noblesse romaine, et la qualité de Convive du roi pour le premier, il n’auroit pas pu dire que ce titre marquât plus une noblesse d’origine que celui d’antrustion. Mais il faut une réponse directe. Les antrustions ou fidèles n’étoient pas tels, parce qu’ils avoient un fief ; mais |
qui auroit pu faire cette objection. Car, ayant donné trois ordres de noblesse romaine, et la qualité de Convive du roi pour le premier, il n’auroit pas pu dire que ce titre marquât plus une noblesse d’origine que celui d’antrustion. Mais il faut une réponse directe. Les antrustions ou fidèles n’étoient pas tels, parce qu’ils avoient un fief ; mais |
||
on leur donnoit un fief, parce qu’ils étoient antrustions ou fidèles. On se ressouvient de ce que j’ai dit dans les premiers chapitres de ce livre : ils n’avoient pas pour lors, comme ils eurent dans la suite, le |
on leur donnoit un fief, parce qu’ils étoient antrustions ou fidèles. On se ressouvient de ce que j’ai dit dans les premiers chapitres de ce livre : ils n’avoient pas pour lors, comme ils eurent dans la suite, le même fief ; mais s’ils n’avoient pas celui-là, ils en avoient un autre, et parce que les fiefs se donnoient à la naissance, et parce qu’ils |
||
se donnoient souvent dans les assemblées de la nation, et enfin parce que, comme il étoit de l’intérêt des nobles d’en avoir, il étoit aussi de l’intérêt du roi de leur en donner. Ces familles étoient distinguées par leur dignité de fidèles, et par la prérogative de pouvoir se recommander |
se donnoient souvent dans les assemblées de la nation, et enfin parce que, comme il étoit de l’intérêt des nobles d’en avoir, il étoit aussi de l’intérêt du roi de leur en donner. Ces familles étoient distinguées par leur dignité de fidèles, et par la prérogative de pouvoir se recommander |
||
pour un fief. Je ferai voir dans le livre suivant |
pour un fief. Je ferai voir dans le livre suivant |