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« Page:Revue pour les français, T1, 1906.djvu/207 » : différence entre les versions

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On a beaucoup écrit sur cette question de l’Armada ; les uns
On a beaucoup écrit sur cette question de l’Armada ; les uns
veulent que les Anglais n’aient été pour rien dans son échec, les
veulent que les Anglais n’aient été pour rien dans son échec, les
antres qu’il soit entièrement leur œuvre. Pour les premiers, les
autres qu’il soit entièrement leur œuvre. Pour les premiers, les
circonstances adverses, la tempête notamment, expliquent la perte
circonstances adverses, la tempête notamment, expliquent la perte
des vaisseaux espagnols ; pour les seconds, il n’y a pas lieu de
des vaisseaux espagnols ; pour les seconds, il n’y a pas lieu de
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l’habileté des marins anglais. La vérité est, sans doute, entre ces
l’habileté des marins anglais. La vérité est, sans doute, entre ces
deux termes extrêmes. Il ne faut pas oublier qu’une année plus
deux termes extrêmes. Il ne faut pas oublier qu’une année plus
tard, l’Angleterre organisait une armada de i5o navires montés
tard, l’Angleterre organisait une armada de 150 navires montés
par près de a3.ooo hommes et l’envoyait sur les côtes de Portugal
par près de 23.000 hommes et l’envoyait sur les côtes de Portugal
où ce grand effort se brisa à son tour. Ce qui rendait l’armada de
où ce grand effort se brisa à son tour. Ce qui rendait l’armada de
Sa Majesté catholique si redoutable, c’est qu’il y avait derrière
Sa Majesté catholique si redoutable, c’est qu’il y avait derrière
elle tonte la puissance de l’Espagne. Pour diminuées que fussent
elle toute la puissance de l’Espagne. Pour diminuées que fussent
les ressources de Philippe, elles n’en étaient pas moins très supé
les ressources de Philippe, elles n’en étaient pas moins très supérieures
rieures à celles dont disposait Elisabeth. Ayant perdu une flotte,
à celles dont disposait Élisabeth. Ayant perdu une flotte,
il pouvait en armer une autre, puis une autre encore. La grandeur
il pouvait en armer une autre, puis une autre encore. La grandeur
du péril, du reste, n’échappa pas aux contemporains. Toute l’An
du péril, du reste, n’échappa pas aux contemporains. Toute l’Angleterre
gleterre trembla et l’enthousiasme causé par la victoire ne suffit
trembla et l’enthousiasme causé par la victoire ne suffit
pas à la délivrer de tout souci pour l’avenir. Elle resta quinze
pas à la délivrer de tout souci pour l’avenir. Elle resta quinze
années sur le qui-vive, s’entralnant à l’œuvre de guerre et osant
années sur le qui-vive, s’entraînant à l’œuvre de guerre et osant
parfois de vigoureux coups de main. En France, le trône
parfois de vigoureux coups de main. En France, le trône
d’Henri IV se consolidait ; en Hollande, la lutte durait toujours.
d’Henri {{rom-maj|iv|4}} se consolidait ; en Hollande, la lutte durait toujours.
Philippe II mourut en 1598 sans avoir pris sa revanche sur Elisa
Philippe {{rom-maj|ii|2}} mourut en 1598 sans avoir pris sa revanche sur Élisabeth.
beth. Son successeur, ii est vrai, voulut profiter de la révolte
Son successeur, ii est vrai, voulut profiter de la révolte
de l’Irlande pour s’en saisir ; mais il attendit trop longtemps ;
de l’Irlande pour s’en saisir ; mais il attendit trop longtemps ;
quand ses troupes y débarquèrent en 1603, l’Ile était déjà à
quand ses troupes y débarquèrent en 1603, l’île était déjà à
demi pacifiée et il n’y trouva plus l’appui sur lequel il aurait pu
demi pacifiée et il n’y trouva plus l’appui sur lequel il aurait pu
compter au début.
compter au début.
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