« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/327 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<poem> |
<poem> |
||
Il se baisse, il l’égorge, il jette à la curée |
Il se baisse, il l’égorge, il jette à la curée |
||
Sur les chiens en sueur son cœur encor vivant. |
Sur les chiens en sueur son cœur encor vivant. |
||
Peindrons-nous une vierge à la joue empourprée, |
Peindrons-nous une vierge à la joue empourprée, |
||
S’en allant à la messe, un page la suivant, |
S’en allant à la messe, un page la suivant, |
||
Et d’un regard distrait, à côté de sa mère, |
Et d’un regard distrait, à côté de sa mère, |
||
Sur sa lèvre entr’ouverte oubliant sa prière ? |
Sur sa lèvre entr’ouverte oubliant sa prière ? |
||
Elle écoute en tremblant, dans l’écho du pilier, |
Elle écoute en tremblant, dans l’écho du pilier, |
||
Résonner l’éperon du hardi cavalier. |
Résonner l’éperon du hardi cavalier. |
||
Dirons-nous aux héros des vieux temps de la France |
Dirons-nous aux héros des vieux temps de la France |
||
De monter tout armés aux créneaux de leurs tours, |
De monter tout armés aux créneaux de leurs tours, |
||
Et de ressusciter la naïve romance |
Et de ressusciter la naïve romance |
||
Que leur gloire oubliée apprit aux troubadours ? |
Que leur gloire oubliée apprit aux troubadours ? |
||
Vêtirons-nous de blanc une molle Élégie ? |
Vêtirons-nous de blanc une molle Élégie ? |
||
L’homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie, |
L’homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie, |
||
Et ce qu’il a fauché du troupeau des humains |
Et ce qu’il a fauché du troupeau des humains |
||
Avant que l’envoyé de la nuit éternelle |
Avant que l’envoyé de la nuit éternelle |
||
Vînt sur son tertre vert l’abattre d’un coup d’aile, |
Vînt sur son tertre vert l’abattre d’un coup d’aile, |
||
Et sur son cœur de fer lui croiser les deux mains ? |
Et sur son cœur de fer lui croiser les deux mains ? |
||
Clouerons-nous au poteau d’une satire altière |
Clouerons-nous au poteau d’une satire altière |
||
Le nom sept fois vendu d’un pâle pamphlétaire, |
Le nom sept fois vendu d’un pâle pamphlétaire, |
||
Qui, poussé par la faim, du fond de son oubli |
Qui, poussé par la faim, du fond de son oubli |
||
S’en vient, tout grelottant d’envie et d’impuissance, |
S’en vient, tout grelottant d’envie et d’impuissance, |
||
Sur le front du génie insulter l’espérance |
Sur le front du génie insulter l’espérance |
||
Et mordre le laurier que son souffle a sali ? |
Et mordre le laurier que son souffle a sali ? |
||
Prends ton luth ! prends ton luth ! Je ne peux plus me taire. |
Prends ton luth ! prends ton luth ! Je ne peux plus me taire. |
||
Mon aile me soulève au souffle du printemps, |
Mon aile me soulève au souffle du printemps, |
||
Le vent va m’emporter, je vais quitter la terre. |
Le vent va m’emporter, je vais quitter la terre. |
||
Une larme de toi ! Dieu m’écoute. Il est temps. |
Une larme de toi ! Dieu m’écoute. Il est temps. |
||
</poem> |
</poem> |
||
<br /> |
<br /> |
||
Ligne 33 : | Ligne 33 : | ||
<poem style="margin-left:7em; font-size:100%"> |
<poem style="margin-left:7em; font-size:100%"> |
||
S’il ne te faut, ma sœur chérie, |
S’il ne te faut, ma sœur chérie, |
||
Qu’un baiser d’une lèvre amie |
Qu’un baiser d’une lèvre amie |
||
</poem> |
</poem> |