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Il eût donné les Francs, les Juifs et leur rabbin,
Il eût donné les Francs, les Juifs et leur rabbin,
Son kiosque rouge et vert, et ses salles de bain
Son kiosque rouge et vert, et ses salles de bain
Aux grands pavés de mosaïque,
Aux grands pavés de mosaïque,
Sa haute citadelle aux créneaux anguleux,
Sa haute citadelle aux créneaux anguleux,
Et sa maison d’été qui se mire aux flots bleus
Et sa maison d’été qui se mire aux flots bleus
D’un golfe de Cyrénaïque.
D’un golfe de Cyrénaïque.


Tout ! jusqu’au cheval blanc qu’il élève au sérail,
Tout ! jusqu’au cheval blanc qu’il élève au sérail,
Dont la sueur à flots argenté le poitrail,
Dont la sueur à flots argente le poitrail,
Jusqu’au frein que l’or damasquine,
Jusqu’au frein que l’or damasquine,
Jusqu’à cette Espagnole, envoi du dey d’Alger,
Jusqu’à cette Espagnole, envoi du dey d’Alger,
Qui soulève, en dansant son fandango léger,
Qui soulève, en dansant son fandango léger,
Les plis brodés de sa basquine !
Les plis brodés de sa basquine !


Ce n’est point un pacha, c’est un klephte à l’œil noir
Ce n’est point un pacha, c’est un klephte à l’œil noir
Qui l’a prise, et qui n’a rien donné pour l’avoir,
Qui l’a prise, et qui n’a rien donné pour l’avoir,
Car la pauvreté l’accompagne :
Car la pauvreté l’accompagne :
Un klephte a pour tous biens l’air du ciel, l’eau des puits,
Un klephte a pour tous biens l’air du ciel, l’eau des puits,
Un bon fusil bronzé par la fumée, et puis
Un bon fusil bronzé par la fumée, et puis
La liberté sur la montagne
La liberté sur la montagne
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{{d|<small>''(Les Orientales)''</small>|6}}
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{{lettrine|L|lignes=2}}{{sc|e}} soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;
{{lettrine|L|lignes=2}}{{sc|e}} soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;
Demain, viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;
Demain, viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;
Fuis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit !
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit !


Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur la face des mers, sur la face des monts,
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