« Le Parnasse contemporain/1869/Tristan & Iseult » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Le Parnasse contemporain, II]]|Nina de Callias|}}
 
 
<div style="text-align:center;">'''Iseult'''</div><poem>
 
Ô timide héros oublieux de mon rang,
Vous n’avez pas daigné saluer votre dame !
Vos yeux bleus sont restés attachés sur la rame.
Osez voir sur mon front la fureur d’un beau sang.</poem>
 
 
<div style="text-align:center;">'''Tristan'''</div><poem>
 
J’observe le pilote assoupi sur son banc,
Afin que ce navire où vient neiger la lame
Nous conduise tout droit devant l’épithalame.
Je suis le blanc gardien de votre honneur tout blanc.</poem>
 
 
<div style="text-align:center;">'''Iseult'''</div><poem>
 
Qu’éclate sans pitié ma tendresse étouffée !
Buvez, Tristan. Je suis la fille d’une fée :
Ce breuvage innocent ne contient que la mort !</poem>
 
 
<div style="text-align:center;">'''Tristan'''</div><poem>
 
Je bois, faisant pour vous ce dont je suis capable.
Ô charme, enchantement, joie, ivresse, remord !
Il renferme l’amour, ce breuvage coupable.</poem>
 
 
 
{{Page|Le Parnasse contemporain, II.djvu/90|num=96}}
 
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