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le monde habité, en confiant à un oiseau cette notice qui contenait le secret de leur situation, mais c’était là une chance sur laquelle il était impossible de compter sérieusement. Seul, Ayrton, et dans les circonstances que l’on sait, était venu s’adjoindre aux membres de la petite colonie. Or, voilà que, ce jour même, 17 octobre, d’autres hommes apparaissaient inopinément en vue de l’île, sur cette mer toujours déserte !
le monde habité, en confiant à un oiseau cette notice qui contenait le secret de leur situation, mais c’était là une chance sur laquelle il était impossible de compter sérieusement. Seul, Ayrton, et dans les circonstances que l’on sait, était venu s’adjoindre aux membres de la petite colonie. Or, voilà que, ce jour même, 17 octobre, d’autres hommes apparaissaient inopinément en vue de l’île, sur cette mer toujours déserte !


On n’en pouvait plus douter ! Un navire était là ! Mais passerait-il au large, ou relâcherait-il ? Avant quelques heures, les colons sauraient évidemment à quoi s’en tenir.
On n’en pouvait plus douter ! Un navire était là ! Mais passerait-il au large, ou relâcherait-il ? Avant quelques heures, les colons sauraient évidemment à quoi s’en tenir.
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— Que faut-il faire ? dit le jeune garçon.
— Que faut-il faire ? dit le jeune garçon.


— Attendre », répondit Cyrus Smith.
— Attendre, » répondit Cyrus Smith.


Et, pendant un assez long temps, les colons demeurèrent silencieux, livrés à toutes les pensées, à toutes les émotions, à toutes les craintes, à toutes les espérances que pouvait faire naître en eux cet incident, le plus grave qui se fût produit depuis leur arrivée sur l’île Lincoln.
Et, pendant un assez long temps, les colons demeurèrent silencieux, livrés à toutes les pensées, à toutes les émotions, à toutes les craintes, à toutes les espérances que pouvait faire naître en eux cet incident, le plus grave qui se fût produit depuis leur arrivée sur l’île Lincoln.


Certes, les colons n’étaient pas dans la situation de ces naufragés abandonnés sur un îlot stérile, qui disputent leur misérable existence à une nature marâtre et sont incessamment dévorés de ce besoin de revoir les terres habitées. Pencroff et Nab surtout, qui se trouvaient à la fois si heureux et si riches, n’auraient pas quitté sans regret leur île. Ils étaient faits, d’ailleurs, à cette vie nouvelle, au milieu de ce domaine que leur intelligence avait pour ainsi dire civilisé ! Mais enfin, ce navire, c’était, en tout cas, des nouvelles du continent, c’était peut-être un morceau de la patrie qui venait à leur rencontre ! Il portait des êtres semblables à eux, et l’on comprendra que leur cœur eût vivement tressailli à sa vue !
Certes, les colons n’étaient pas dans la situation de ces naufragés abandonnés sur un îlot stérile, qui disputent leur misérable existence à une nature marâtre et sont incessamment dévorés de ce besoin de revoir les terres habitées. Pencroff et Nab surtout, qui se trouvaient à la fois si heureux et si riches, n’auraient pas quitté sans regret leur île. Ils étaient faits, d’ailleurs, à cette vie nouvelle, au milieu de ce domaine que leur intelligence avait pour ainsi dire civilisé ! Mais enfin, ce navire, c’était, en tout cas, des nouvelles du continent, c’était peut-être un morceau de la patrie qui venait à leur rencontre ! Il portait des êtres semblables à eux, et l’on comprendra que leur cœur eût vivement tressailli à sa vue !
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