« Page:Michelet - Œuvres complètes Vico.djvu/277 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m maintenance
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
dont elle naît, avec les effets qu’elle produit, avec les
DE L'ITALIE 271
résultats de ses opérations, avec ce qui lui est semblable ou dissemblable ou contraire, avec ce qui est

dont elle naît, avec les effets qu'elle produit, avec les
résultats de ses opérations, avec ce qui lui est sem-
blable ou dissemblable ou contraire, avec ce qui est
plus grand ou plus petit ou qui lui est égal. Aussi les
plus grand ou plus petit ou qui lui est égal. Aussi les
catégories d'Aristote et les topiques sont entièrement
catégories d’Aristote et les topiques sont entièrement
inutiles. Si on y veut trouver du nouveau, on deviendra
inutiles. Si on y veut trouver du nouveau, on deviendra
un lulliste ou un kirkérien, un homme qui connaît les»
un lulliste ou un kirkérien, un homme qui connaît les
lettres, mais qui ne sait point épeler pour lire dans
lettres, mais qui ne sait point épeler pour lire dans
le grand livre de la nature. Mais si on les considère
le grand livre de la nature. Mais si on les considère
comme des index, des tables de ce qu'il faut examiner
comme des index, des tables de ce qu’il faut examiner
sur un sujet pour en avoir une vue claire, rien de plus
sur un sujet pour en avoir une vue claire, rien de plus
fécond pour l'invention; et c'est une source d'où
fécond pour l’invention ; et c’est une source d’où
peuvent sortir la faconde oratoire et l'observation
peuvent sortir la faconde oratoire et l’observation
profonde. Réciproquement si l'on se fie pour voir les
profonde. Réciproquement si l’on se fie pour voir les
choses à Vidée claire et distincte, on sera facilement
choses à l’''idée claire et distincte'', on sera facilement
trompé, et l'on croira souvent connaître distinctement
trompé, et l’on croira souvent connaître distinctement
ce dont on n'aura qu'une notion confuse, parce qu'on
ce dont on n’aura qu’une notion confuse, parce qu’on
n'aura pas connu tout ce qui est dans l'objet et qui
n’aura pas connu tout ce qui est dans l’objet et qui
le distingue des autres choses. Mais si l'on parcourt
le distingue des autres choses. Mais si l’on parcourt
avec le flambeau de la critique tous les lieux de la
avec le flambeau de la critique tous les lieux de la
topique, alors on sera sûr de connaître l'objet d'une
topique, alors on sera sûr de connaître l’objet d’une
manière claire et distincte ; parce qu'on l'aura soumis
manière claire et distincte ; parce qu’on l’aura soumis
à toutes les questions que l'on peut élever sur l'objet
à toutes les questions que l’on peut élever sur l’objet
proposé, et dans cet examen successif la topique même
proposé, et dans cet examen successif la topique même
est critique. En effet les arts sont en quelque sorte les
est critique. En effet les arts sont en quelque sorte les
lois de la cité de l'intelligence [reipuhlicae litterarix).
lois de la cité de l’intelligence (''reipublicae litterariæ'').
Ce sont les observations des savants sur la nature, qui
Ce sont les observations des savants sur la nature, qui
se sont converties en règles de méthode. Celui qui
se sont converties en règles de méthode. Celui qui
fait une chose selon l'art, celui-là est sûr d'avoir pour
fait une chose selon l’art, celui-là est sûr d’avoir pour
lui le sentiment de tous les doctes ; celui qui opère
lui le sentiment de tous les doctes ; celui qui opère
sans art se trompe, parce qu'il ne se fie qu'à sa nature
sans art se trompe, parce qu’il ne se fie qu’à sa nature
personnelle.
personnelle.

��