« Autres temps » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Contes et Nouvelles de Maupassant|Autres temps]]
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|'''Autres temps'''<br>''Gil Blas'', 14 juin 1882
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C’est tout simplement le principe de la médecine homéopathique appliqué à la morale, le mal traité par le pire ; or, si la méthode homéopathique guérit !… concluons.
 
Il est résulté de tout cela que les vengeurs de l’honnêteté ont été battus, emprisonnés, aplatis, écrabouillés par la milice chargée de veiller sur l’ordre public ; – que les noyés étaient de simples et inoffensifs bourgeois revenant de leur bureau et rentrant dans leurs familles -, que les commerçants en femmes, dits souteneurs, ne pourront que profiter de la réclame qui leur est ainsi faite gratuitement – que les gardiens de la paix qui ont fait leur devoir seront révoqués, et le préfet de police, qui n’en peut mais, renversé sans doute.
 
Donc, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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« Qu’avez-vous à dire ?
 
AÀ m’ l’am’l’a donnée c’te ferme.
 
— Pourquoi vous l’a-t-elle donnée ? Qu’avez-vous fait pour la mériter ? »
 
Alors le gars, indigné, devint rouge jusqu’aux oreilles. « C’ queC’que j’ai fait, mon bon m’sieur l’ Jugel’Juge de paix ? mais v’là quinze ans qu’a m’ sertm’sert de traînée, c’te poison, a n’ peutn’peut pas dire que ça valait pas ça ! »
 
Cette fois un murmure eut lieu parmi les assistants, et des voix convaincues répétaient : « Ah ! ça, oui, ça valait bien ça ! »
 
Et le père jugeant le moment venu d’intervenir : « Créyez-vous que j’y aurais donné l’éfant dès s’n âge de quinze ans si j’avions point compté sur d’ lad’la reconnaissance ? » Alors la jeune femme à son tour s’avança véhémente, exaspérée, et levant la main vers la dame impassible et rouge : « Mais guétez-la, m’sieu l’ Jugel’Juge, guétez-la. Si on peut dire que ça valait pas ça ! »
 
Le juge, en effet, considéra longuement la vieille, consulta son greffier, comprit qu’en effet, ça valait bien ça, et renvoya la plaignante. Et l’assistance entière approuva la décision.