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La ligne commence au Callao, et n’offre rien de remarquable dans sa première section jusqu’à Lima. C’est un espace de 10 kilomètres environ que l’on franchit dans les conditions normales d’un chemin de fer ordinaire. Depuis Lima jusqu’à San-Pedro-Maura, on remonte la rive gauche de la rivière et on s’élève insensiblement en se soumettant aux exigences du terrain ; la vallée est large d’ailleurs et fort bien cultivée. Jusque-là, la pente n’a pas dépassé 2 1/2 pour 100 ; mais depuis San-Pedro-Maura l’inclinaison de la vallée est telle qu’elle exige déjà la pente maximum de 4 pour 100, ou seulement de 3 pour 100 dans les courbes, dont le rayon ne peut être moindre de 120 mètres. On arrive ainsi jusqu’à Coca-Chacras sans remarquer autre chose que les ''chacras'' et ''haciendas'' situées à droite et à gauche dans la vallée, deux ou trois misérables villages, et plus loin, de chaque côté, les crêtes désolées des montagnes adjacentes. À San-Bartholomé, station située un peu plus haut, la vallée est devenue tellement étroite qu’il n’y a plus guère place que pour le lit de la rivière et quelques terrains formés d’alluvion. Tandis que les nombreux convois de mulets et de lamas suivent sur la droite l’étroit sentier pratiqué sur les flancs mêmes de la montagne, le train, revenant sur ses pas, escalade les pentes de la rive gauche et arrive par un détour à la station de Huco, située à 10 kilomètres plus loin. Le Rio-Rimac présente en effet en cet endroit une pente bien supérieure à 4 pour 100, et si l’on eût persisté à en suivre le cours, la voie se fût inévitablement noyée dans la rivière sans qu’il fût possible d’utiliser plus loin les collines latérales. C’est dans ce même trajet que l’on rencontre les premiers travaux d’art : d’énormes tranchées, dont l’une ne mesure pas moins de 30 mètres
La ligne commence au Callao, et n’offre rien de remarquable dans sa première section jusqu’à Lima. C’est un espace de 10 kilomètres environ que l’on franchit dans les conditions normales d’un chemin de fer ordinaire. Depuis Lima jusqu’à San-Pedro-Maura, on remonte la rive gauche de la rivière et on s’élève insensiblement en se soumettant aux exigences du terrain ; la vallée est large d’ailleurs et fort bien cultivée. Jusque-là, la pente n’a pas dépassé 2 1/2 pour 100 ; mais depuis San-Pedro-Maura l’inclinaison de la vallée est telle qu’elle exige déjà la pente maximum de 4 pour 100, ou seulement de 3 pour 100 dans les courbes, dont le rayon ne peut être moindre de 120 mètres. On arrive ainsi jusqu’à Coca-Chacras sans remarquer autre chose que les ''chacras'' et ''haciendas'' situées à droite et à gauche dans la vallée, deux ou trois misérables villages, et plus loin, de chaque côté, les crêtes désolées des montagnes adjacentes. À San-Bartholomé, station située un peu plus haut, la vallée est devenue tellement étroite qu’il n’y a plus guère place que pour le lit de la rivière et quelques terrains formés d’alluvion. Tandis que les nombreux convois de mulets et de lamas suivent sur la droite l’étroit sentier pratiqué sur les flancs mêmes de la montagne, le train, revenant sur ses pas, escalade les pentes de la rive gauche et arrive par un détour à la station de Huco, située à 10 kilomètres plus loin. Le Rio-Rimac présente en effet en cet endroit une pente bien supérieure à 4 pour 100, et si l’on eût persisté à en suivre le cours, la voie se fût inévitablement noyée dans la rivière sans qu’il fût possible d’utiliser plus loin les collines latérales. C’est dans ce même trajet que l’on rencontre les premiers travaux d’art : d’énormes tranchées, dont l’une ne mesure pas moins de 30 mètres
de profondeur, de nombreux murs de soutien rendus nécessaires par l’escarpement des pentes, plusieurs tunnels, surtout le fameux
de profondeur, de nombreux murs de soutien rendus nécessaires par l’escarpement des pentes, plusieurs tunnels, surtout le fameux
viaduc de Verrugas, le plus haut qui existe au monde, puisqu’il mesure sur une longueur de 175 mètres une hauteur de 90 au centre. Il repose sur trois piliers verticaux de 50, 55 et 70 mètres {{tiret|d’ éleva|tion}}
viaduc de Verrugas, le plus haut qui existe au monde, puisqu’il mesure sur une longueur de 175 mètres une hauteur de 90 au centre. Il repose sur trois piliers verticaux de 50, 55 et 70 mètres {{tiret|d’éléva|tion}}