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ils portèrent sa tête au château de Cufa, et l’inhumain Obeidoilah lui frappa sur la bouche d’un coup de canne. « Hélas ! s’écria un vieux musulman, j’ai vu sur ces lèvres les lèvres de l’apôtre de Dieu. » Après tant de siècles et dans un climat si différent, cette scène tragique doit toucher le lecteur le plus froid<ref>J’ai abrégé l’intéressante narration d’{{Hwp|Simon Ockley|Ockley}} (t. {{rom2|II|2}}, p. 170-231) : elle est longue et remplie de petites particularités ; mais c’est de ce détail de petites circonstances que sort presque toujours le pathétique.</ref> ; quant aux {{Hwp|Persans|Persans}}, au retour de la fête de ce martyr, qu’ils célèbrent chaque année lorsqu’ils vont en pèlerinage à son tombeau, ils abandonnent leur âme à toute la frénésie de la douleur et de l’indignation.<ref>Le danois {{Hwp|Carsten Niebuhr|Niebuhr}} (''Voyages en Arabie'', etc., t. {{rom2|II|2}}, p. 208, etc.) est peut-être le seul voyageur européen qui ait osé aller à Meshed-Ali et Meshed Hosein. Ces deux tombeaux sont au pouvoir des {{Hwp|Turcs (peuple)|Turcs}}, qui tolèrent la dévotion des hérétiques persans, mais qui l’assujettissent à un impôt. {{Hwp|Jean Chardin|Chardin}}, dont j’ai souvent répété l’éloge, décrit en détail la fête de la mort de Hosein.</ref>
ils portèrent sa tête au château de Cufa, et l’inhumain Obeidollah lui frappa sur la bouche d’un coup de canne. « Hélas ! s’écria un vieux musulman, j’ai vu sur ces lèvres les lèvres de l’apôtre de Dieu. » Après tant de siècles et dans un climat si différent, cette scène tragique doit toucher le lecteur le plus froid<ref>J’ai abrégé l’intéressante narration d’{{Hwp|Simon Ockley|Ockley}} (t. {{rom2|II|2}}, p. 170-231) : elle est longue et remplie de petites particularités ; mais c’est de ce détail de petites circonstances que sort presque toujours le pathétique.</ref> ; quant aux {{Hwp|Persans|Persans}}, au retour de la fête de ce martyr, qu’ils célèbrent chaque année lorsqu’ils vont en pèlerinage à son tombeau, ils abandonnent leur âme à toute la frénésie de la douleur et de l’indignation.<ref>Le danois {{Hwp|Carsten Niebuhr|Niebuhr}} (''Voyages en Arabie'', etc., t. {{rom2|II|2}}, p. 208, etc.) est peut-être le seul voyageur européen qui ait osé aller à Meshed-Ali et Meshed Hosein. Ces deux tombeaux sont au pouvoir des {{Hwp|Turcs (peuple)|Turcs}}, qui tolèrent la dévotion des hérétiques persans, mais qui l’assujettissent à un impôt. {{Hwp|Jean Chardin|Chardin}}, dont j’ai souvent répété l’éloge, décrit en détail la fête de la mort de Hosein.</ref>


{{HdcerHors|Postérité de Mahomet et d’Ali.|ch50.64}}
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