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{{Numérotation|SCÈNE XI.||303|}} |
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{{Scène|XI {{ancre|Ret_85}}[[Œuvres complètes de Shakespeare/Traduction Hugo, 1868/Tome 7/Notes#lien_85|(85)]].}} |
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{{Scène|XI {{refl|86|nosup|num=(86)}}}} |
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{{didascalie|[La cellule de Frère Laurence.]|c}} |
{{didascalie|[La cellule de Frère Laurence.]|c}} |
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{{didascalie|Entrent Frère {{sc|Laurence}} et {{sc|Roméo}}.|c}} |
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— Veuille le ciel sourire à cet acte pieux, — et puisse l’avenir ne pas nous le reprocher par un chagrin ! |
— Veuille le ciel sourire à cet acte pieux, — et puisse l’avenir ne pas nous le reprocher par un chagrin ! |
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{{Personnage|ROMÉO|c}} |
{{Personnage|ROMÉO.|c}} |
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— Amen ! amen ! Mais viennent tous les chagrins possibles, — ils ne sauraient contrebalancer le bonheur — que me donne la plus courte minute passée en sa présence. — Joins seulement nos mains avec les paroles saintes, — et qu’alors la mort, vampire de l’amour, fasse ce qu’elle ose : c’est assez que Juliette soit mienne ! |
— Amen ! amen ! Mais viennent tous les chagrins possibles, — ils ne sauraient contrebalancer le bonheur — que me donne la plus courte minute passée en sa présence. — Joins seulement nos mains avec les paroles saintes, — et qu’alors la mort, vampire de l’amour, fasse ce qu’elle ose : — c’est assez que Juliette soit mienne ! |
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{{Personnage|LAURENCE|c}} |
{{Personnage|LAURENCE.|c}} |
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— Ces joies violentes ont des fins violentes, — et meurent dans leur triomphe : flamme et poudre, — elles se consument en un baiser. Le plus doux miel — devient fastidieux par sa suavité même, — et détruit l’appétit par le goût : — aime donc modérément : modéré est l’amour durable : — la précipitation n’atteint pas le but plus tôt que la lenteur… |
— Ces joies violentes ont des fins violentes, — et meurent dans leur triomphe : flamme et poudre, — elles se consument en un baiser. Le plus doux miel — devient fastidieux par sa suavité même, — et détruit l’appétit par le goût : — aime donc modérément : modéré est l’amour durable : — la précipitation n’atteint pas le but plus tôt que la lenteur… |
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{{didascalie|Entre {{sc|Juliette}}.|c}} |
{{didascalie|Entre {{sc|Juliette}}.|c}} |
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{{Personnage|LAURENCE|c}} |
{{Personnage|LAURENCE.|c}} |
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— Voici la dame ! Oh ! jamais un pied aussi léger — n’usera la dalle éternelle : — les amoureux pourraient chevaucher sur ces fils de la vierge — qui flottent au souffle ardent de l’été, — et ils ne tomberaient pas : si légère est toute vanité ! |
— Voici la dame ! Oh ! jamais un pied aussi léger — n’usera la dalle éternelle : — les amoureux pourraient chevaucher sur ces fils de la vierge — qui flottent au souffle ardent de l’été, — et ils ne tomberaient pas : si légère est toute vanité ! |