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eux-mêmes la pratiquaient au sortir de la messe<ref name=p36>{{corr|A|À}} Auxerre, tout nouveau chanoine devait offrir à la confrérie un ballon.</ref> et des soules annuelles de village à village sont mentionnées dans une quantité d’actes du temps. Des plus curieux à cet égard, est le journal du Sire de Gouberville, gentilhomme du Cotentin, qui relate de magnifiques parties (1554) auxquelles il convie ses propres domestiques et les soldats du fort voisin, avec lesquels il dîne démocratiquement ensuite. Le foot-ball n’est guère moins populaire en Angleterre mais il est très mal vu en haut lieu. Sir Thomas Elyot, diplomate lettré, partisan de tous les sports, en excepte celui-là et Jacques {{rom-maj|i|1}}{{er}} fait de même dans ses instructions à son fils Henri.
eux-mêmes la pratiquaient au sortir de la messe<ref name=p36>{{corr|A|À}} Auxerre, tout nouveau chanoine devait offrir à la confrérie un ballon.</ref> et
des soules annuelles de village à village sont mentionnées dans une quantité d’actes du temps. Des plus curieux à cet égard, est le journal du Sire de Gouberville, gentilhomme du Cotentin, qui relate de magnifiques parties (1554) auxquelles il convie ses propres domestiques et les soldats du fort voisin, avec lesquels il dîne démocratiquement ensuite. Le foot-ball n’est guère moins populaire en Angleterre mais il est très mal vu en haut lieu. Sir Thomas Elyot, diplomate lettré, partisan de tous les sports, en excepte celui-là et Jacques {{rom-maj|i|1}}{{er}} fait de même dans ses instructions à son fils Henri.


On ne peut clore ce rapide résumé de l’activité sportive moyenâgeuse sans mentionner la « lutte », très prisée de toutes les classes. On connaît la passe fameuse entre François {{rom-maj|i|1}}{{er}} de France et Henri {{rom-maj|viii|8}} d’Angleterre, lors de leur entrevue dite du « Camp du Drap d’or ». Or la lutte, sport simple et non coûteux, était par là même l’un des plus à la portée du peuple. Mais les grands se gardaient de le dédaigner.
On ne peut clore ce rapide résumé de l’activité sportive moyenâgeuse sans mentionner la « lutte », très prisée de toutes les classes. On connaît la passe fameuse entre François {{rom-maj|i|1}}{{er}} de France et Henri {{rom-maj|viii|8}} d’Angleterre, lors de leur entrevue dite du « Camp du Drap d’or ». Or la lutte, sport simple et non coûteux, était par là même l’un des plus à la portée du peuple. Mais les grands se gardaient de le dédaigner.