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Rien de plus défectueux — et souvent ridicule — qu’un cortège moderne. Il lui manque à la fois l’aisance et la conviction individuelles, la concordance de l’ensemble et l’apport des accessoires, c’est-à-dire des costumes et du cadre. C’est là ce que possédaient les Anciens ; il serait puéril de s’imaginer qu’ils détinssent le secret d’une beauté perdue qui suffisait à rendre chacun de leurs gestes gracieux ou approprié ; ce sont là des mirages que le recul de l’histoire provoque et dont on doit se méfier. Ils atteignaient au résultat cherché par leur éducation première et aussi par l’observation de règles générales auxquelles nous sommes aptes à revenir sans trop de peine. La première était assurément de ne point abuser des cortèges et de ne les organiser que lorsqu’on était en mesure de leur assurer l’ampleur nécessaire. La seconde, d’en toujours approprier l’évolution au cadre dans lequel elle était appelée à se dérouler. Sans doute, il nous manque les portiques, les escaliers, les
Rien de plus défectueux - et souvent ridicule qu’un
cortège moderne. Il lui manque à la fois l’aisance
et la conviction individuelles, la concordance de
l’ensemble et l’apport des accessoires, c’est-à-dire des
costumes et du cadre. C’est là ce que possédaient les
Anciens ; il serait puéril de s’imaginer qu’ils détinssent
le secret d’une beauté perdue qui suffisait :t
rendre chacun de leurs gestes gracieux ou approprié ;
ce sont là des mirages que le recul de l’histoire provoque
et dont on doit se méfier. Ils atteignaient au
résultat cherché par leur éducation première et aussi
par l’observation de règles générales auxquelles nous
sommes aptes à revenir sans trop de peine. La première
était assurément de ne point abuser des cortèges
et de ne les organiser que lorsqu’on était en
mesure de leur assurer l’ample.ur nécessaire. La seconde,
d’en toujours approprier l’évolution au cadre
dans lequel elle était appelée à se dérouler. Sans
doute, il nous manque les portiques, les escaliers, les