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<center>Sandor Petoefi.</center>


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:I. ''Petoefi’s Gedichte, ans dem Ungarischen'', von Fr. Szarvady and Moritz Hartmann. — II. ''Dichtungen von Peloefi, aus dem Unyarischen, in eigenen und fremden Ubersetzungen herausgegeben'', von Karl Maria Kertbeny, Leipzig 1858, Berlin 1858.
:I. ''Petoefi’s Gedichte, ans dem Ungarischen'', von Fr. Szarvady and Moritz Hartmann. — II. ''Dichtungen von Peloefi, aus dem Unyarischen, in eigenen und fremden Ubersetzungen herausgegeben'', von Karl Maria Kertbeny, Leipzig 1858, Berlin 1858.

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Un des plus terribles combats de la guerre de Hongrie est celui qui fut livré près de Segesvar, dans la Transylvanie, le 31 juillet 1849. Le dernier acte du drame venait de commencer ; pour cette fois, la cause hongroise était perdue. Depuis l’invasion russe au mois de décembre 1848, depuis que le tsar avait habilement semé la désunion entre les chefs polonais et les officiers magyars, Dembinski, jusque-là si souvent vainqueur des Autrichiens, s’épuisait en efforts inutiles. Le général Bem occupait encore la Transylvanie et y déployait jusqu’au prodige les ressources de son audace. Le simple récit de sa vie pendant ces semaines héroïques efface le merveilleux des légendes. Jamais on n’a lutté plus obstinément contre l’impossible. C’est alors qu’on le voit, son armée anéantie, organiser à la hâte quelques régimens et reparaître sur le champ de bataille au moment où l’ennemi le croyait en fuite. Tandis que les Austro-Russes s’avancent toujours du nord au sud, l’intrépide capitaine,
Un des plus terribles combats de la guerre de Hongrie est celui qui fut livré près de Segesvar, dans la Transylvanie, le 31 juillet 1849. Le dernier acte du drame venait de commencer ; pour cette fois, la cause hongroise était perdue. Depuis l’invasion russe au mois de décembre 1848, depuis que le tsar avait habilement semé la désunion entre les chefs polonais et les officiers magyars, Dembinski, jusque-là si souvent vainqueur des Autrichiens, s’épuisait en efforts inutiles. Le général Bem occupait encore la Transylvanie et y déployait jusqu’au prodige les ressources de son audace. Le simple récit de sa vie pendant ces semaines héroïques efface le merveilleux des légendes. Jamais on n’a lutté plus obstinément contre l’impossible. C’est alors qu’on le voit, son armée anéantie, organiser à la hâte quelques régimens et reparaître sur le champ de bataille au moment où l’ennemi le croyait en fuite. Tandis que les Austro-Russes s’avancent toujours du nord au sud, l’intrépide capitaine,