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Les projets de transactions ont moins de succès dans la presqu’île Scandinave, qu’émeut et passionne depuis longtemps déjà la fameuse question des consulats. La Suède et la Norvège, comme on sait, ont des gouvernemens distincts, mais elles n’ont qu’un ministre des affaires étrangères, lequel est un Suédois et fait partie du ministère suédois. Les radicaux norvégiens, qui possèdent une majorité de quelques voix dans le ''storthing'', se plaignent que les intérêts de la Norvège périclitent entre les mains des représentans consulaires des royaumes unis, et ils demandent que leur pays ait ses consulats spéciaux. En apparence, il ne s’agit dans cette affaire que d’intérêts commerciaux. Or on n’a pu citer, paraît-il, aucun exemple d’un consul suédois dont un commerçant norvégien eût à se plaindre. On assure aussi que parmi les armateurs consultés sur le projet de création de consulats indépendans, 181 l’ont condamné, que 65 seulement l’ont approuvé. Au demeurant, sur 30 postes consulaires rémunérés, 15 sont occupés par des Suédois, 15 par des Norvégiens, et s’il est vrai que les consulats communs dépendent du ministère des affaires étrangères de Suède, chargé des relations extérieures des deux royaumes, il est bon d’ajouter que, pour toutes les affaires exclusivement norvégiennes, les consuls reçoivent des instructions et des ordres directs de Christiania.
Les projets de transactions ont moins de succès dans la presqu’île Scandinave, qu’émeut et passionne depuis longtemps déjà la fameuse question des consulats. La Suède et la Norvège, comme on sait, ont des gouvernemens distincts, mais elles n’ont qu’un ministre des affaires étrangères, lequel est un Suédois et fait partie du ministère suédois. Les radicaux norvégiens, qui possèdent une majorité de quelques voix dans le ''storthing'', se plaignent que les intérêts de la Norvège périclitent entre les mains des représentans consulaires des royaumes unis, et ils demandent que leur pays ait ses consulats spéciaux. En apparence, il ne s’agit dans cette affaire que d’intérêts commerciaux. Or on n’a pu citer, paraît-il, aucun exemple d’un consul suédois dont un commerçant norvégien eût à se plaindre. On assure aussi que parmi les armateurs consultés sur le projet de création de consulats indépendans, 181 l’ont condamné, que 65 seulement l’ont approuvé. Au demeurant, sur 30 postes consulaires rémunérés, 15 sont occupés par des Suédois, 15 par des Norvégiens, et s’il est vrai que les consulats communs dépendent du ministère des affaires étrangères de Suède, chargé des relations extérieures des deux royaumes, il est bon d’ajouter que, pour toutes les affaires exclusivement norvégiennes, les consuls reçoivent des instructions et des ordres directs de Christiania.