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le ''leit-motiv'' de Siegfried. Ces sons se trouvent répétés toutes les fois qu’apparaît Siegfried. Il y a ainsi une combinaison fixe de sons, ou ''leit-motiv'', pour chacun des personnages ; et toutes les fois que le personnage qu’il représente paraît en scène, l’orchestre répète son ''leit-motiv'', et toutes les fois qu’une allusion est faite à l’un des personnages, l’orchestre répète le ''leit-motiv'' de ce personnage. Tous les objets aussi ont un ''leit-motiv''. Il y a le ''motif de l’anneau'', le ''motif du casque'', les ''motifs du feu'', de la ''lance'', de l’''épée'', de l’''eau'', etc. ; et l’orchestre répète ces motifs dès qu’une mention est faite de ces divers objets. Mais je reviens au récit de la représentation.
L'CEUVRE de WAGNER 169


L’acteur portant le cor ouvre la bouche, d’une façon aussi peu naturelle que le gnome, et continue longtemps, d’une voix chantante, à crier des paroles ; et de la même manière Mime, le gnome, lui répond. Le sens de cette conversation ne peut être deviné que par la lecture du livret : on y apprend que Siegfried a été élevé par le gnome, ce qui fait qu’il le déteste, et cherche toujours à le tuer. Le gnome a forgé une épée pour Siegfried, mais celui-ci n’en est pas content. La conversation dure une bonne demi-heure, et occupe dix
le leit-motiv de Siegfried. Ces sons se trouvent ré-
pétés toutes les fois qu'apparaît Siegfried. Ily a ainsi
une combinaison fixe de sons, ou leit-motiv, pour
chacun des personnages; et toutes les fois que le
personnage qu'il représente paraît en scène, l'or-
chestre répète son leit-motiv, et toutes les fois qu'une
allusion est faite à l'un des personnages, l'orches-
tre répèielQ leit-motiv de ce personnage. Tous les
objets aussi ont un leit-motiv. Il y a le motif de
l'anneau, le motif du casque, les motifs du feu, de la
lance, de Vépée, de Veau, etc. ; et l'orchestre répète
ces motifs dès qu'une mention est faite de ces di-
vers objets. Mais je reviens au récit de la repré-
sentation.

L'acteur portant le cor ouvre la bouche, d'une
façon aussi peu naturelle que le gnome, et conti-
nue longtemps, d'une voix chantante, à crier des
paroles ; et de la même manière Mime, le gnome,
lui répond. Le sens de cette conversation ne peut
être deviné que par la lecture du livret : on y
apprend que Siegfried a été élevé par le gnome, ce
qui fait qu'il le déteste, et cherche toujours à le
tuer. Le gnome a forgé une épée pour Siegfried,
mais celui-ci n'en est pas content. La conversa-
tion dure une bonne demi-heure, et occupe dix

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