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Dès que le cardinal Mazarin fut mort, le roi se mit à la besogne avec une ardeur contenue et réglée que vint doubler la plus étonnante persévérance. On était en 1661 et jusqu’à sa propre mort, il allait, cinquante années durant, tenir d’une main ferme les rênes qu’il venait de rassembler. Les « aides » auxquelles il recourut furent simples et pratiques. Il y eut d’abord le « conseil du roi » composé de quatre ou cinq personnes seulement et si stable qu’en un demi-siècle on n’y relève que dix-sept noms. Ce conseil s’assemblait pour le moins trois fois par semaine. On entendait le rapporteur de chaque sujet à l’ordre du jour exposer les faits et ses conclusions lesquelles étaient ensuite discutées. Le roi écoutait et concluait en formulant sa décision.
Dès que le cardinal Mazarin fut mort, le roi se mit à la besogne avec une ardeur contenue et réglée que vint doubler la plus étonnante persévérance. On était en 1661 et jusqu’à sa propre mort, il allait, cinquante années durant, tenir d’une main ferme les rênes qu’il venait de rassembler. Les « aides » auxquelles il recourut furent simples et pratiques. Il y eut d’abord le « conseil du roi » composé de quatre ou cinq personnes seulement et si stable qu’en un demi-siècle on n’y relève que dix-sept noms. Ce conseil s’assemblait pour le moins trois fois par semaine. On entendait le rapporteur de chaque sujet à l’ordre du jour exposer les faits et ses conclusions lesquelles étaient ensuite discutées. Le roi écoutait et concluait en formulant sa décision.


Le Conseil des dépêches un peu plus nombreux car il comprenait les secrétaires {{corr|d’Etat|d’État}} réglait toutes les questions d’administration intérieure. Puis venait le Conseil des finances qui s’assemblait deux fois par semaine et enfin le Conseil privé chargé de trancher les conflits entre les divers services de {{corr|l’Etat|l’État}}. Celui-là était rarement présidé par le roi mais plutôt par le chancelier qui ensuite rendait compte au roi. Il se composait de trente conseillers {{corr|d’Etat|d’État}} chargés de juger les affaires et d’environ quatre vingts « maîtres des requêtes » qui avaient à les instruire. Ce corps formait la pépinière des Intendants, sortes de préfets à poμvoirs étendus chargés de l’administration provinciale. Les
Le Conseil des dépêches un peu plus nombreux car il comprenait les secrétaires {{corr|d’Etat|d’État}} réglait toutes les questions d’administration intérieure. Puis venait le Conseil des finances qui s’assemblait deux fois par semaine et enfin le Conseil privé chargé de trancher les conflits entre les divers services de {{corr|l’Etat|l’État}}. Celui-là était rarement présidé par le roi mais plutôt par le chancelier qui ensuite rendait compte au roi. Il se composait de trente conseillers {{corr|d’Etat|d’État}} chargés de juger les affaires et d’environ quatre vingts « maîtres des requêtes » qui avaient à les instruire. Ce corps formait la pépinière des Intendants, sortes de préfets à pouvoirs étendus chargés de l’administration provinciale. Les