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{{tiret2|œu|vre}} ni d’un Dante, ni d’un Shakespeare, ni d’un {{corr|Gœthe|Goethe}}, ni d’un Raphaël, ni d’un Beethoven. Et le jeune artiste se remet au travail, pour copier les maîtres qu’on lui conseille d’imiter ; et il produit des œuvres non seulement faibles, mais fausses, des contrefaçons de l’art. |
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CRITIQUE d'art ET ENSEIGNEMENT ARTISTIQUE I5I |
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Ainsi, par exemple, notre Pouchkine écrit des petits poèmes, son ''Onéguine'', son ''Tsigane'', œuvres d’une valeur fort inégale, mais qui sont toutes, cependant, des œuvres d’un art véritable. Mais voici que, sous l’influence d’une critique mensongère, qui exalte Shakespeare, le même Pouchkine écrit son ''Boris Godounof'', une œuvre apprêtée et froide ; et voici que les critiques exaltent cette œuvre et la proposent en modèle, et voici qu’en effet tout le monde l’imite, Ostrowsky dans son ''Minine'', Alexis Tolstoï dans son ''Tsar Boris'', etc. Ces imitations d’imitations encombrent toutes les littératures d’œuvres médiocres, et absolument inutiles. Et là est le plus grand mal que font les critiques : manquant eux-mêmes de la capacité d’être émus par l’art (et ils en manquent forcément, sans quoi ils ne tenteraient pas l’impossible, en voulant interpréter les œuvres d’art), ils ne sauraient attacher d’importance, ni accorder |
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vre ni d'un Dante, ni d'un Shakespeare, ni d'un |
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Gœthe, ni d'un Raphaël, ni d'un Beethoven. Et le |
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jeune artiste se remet au travail, pour copier les |
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maîtres qu'on lui conseille d'imiter; et il produit |
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des œuvres non seulement faibles, mais fausses, |
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Ainsi, par exemple, notre Pouchkine écrit des |
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petits poèmes, son Onéguine, son Tsigane, œuvres |
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d'une valeur fort inégale, mais qui sont toutes, |
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cependant, des œuvres d'un art véritable. Mais |
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voici que, sous l'influence d'une critique menson- |
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écrit son Boris Godounof, une œuvre apprêtée et |
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froide ; et voici que les critiques exaltent cette |
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œuvre et la proposent en modèle, et voici qu'en |
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effet tout le monde l'imite, Ostrowsky dans son |
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Minine, Alexis Tolstoï dans son Tsar Boris, etc. |
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Ces imitations d'imitations encombrent toutes les |
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inutiles. Et là est le plus grand mal que font les |
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critiques : manquant eux-mêmes de la capacité |
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d'être émus par l'art (et ils en manquent forcé- |
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en voulant interpréter les œuvres d'art), ils ne |
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