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Oh ! vas-tu donc me laisser si peu satisfait ?
— Oh ! vas-tu donc me laisser si peu satisfait ?


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Quelle satisfaction peux-tu obtenir cette nuit ?
— Quelle satisfaction peux-tu obtenir cette nuit ?


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Le solennel échange de ton amour contre le mien.
— Le solennel échange de ton amour contre le mien.


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Mon amour ! je te l’ai donné avant que tu l’aies demandé. Et pourtant je voudrais qu’il fût encore à donner.
— Mon amour ! je te l’ai donné avant que tu l’aies demandé. — Et pourtant je voudrais qu’il fût encore à donner.


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Voudrais-tu me le retirer ? Et pour quelle raison, mon amour ?
— Voudrais-tu me le retirer ? Et pour quelle raison, mon amour ?


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Rien que pour être généreuse et te le donner encore. Mais je désire un bonheur que j’ai déjà : ma libéralité est aussi illimitée que la mer, et mon amour aussi profond :
— Rien que pour être généreuse et te le donner encore. — Mais je désire un bonheur que j’ai déjà : ma libéralité est aussi illimitée que la mer, — et mon amour aussi profond :
plus je te donne, plus il me reste, car l’une et l’autre sont infinis. (''On entend la voix de la nourrice.'') J’entends du bruit dans la maison. Cher amour, adieu ! J’y vais, bonne nourrice !… Doux Montague, sois fidèle. Attends un moment, je vais revenir (''Elle se retire de la fenêtre.'')
plus je te donne, — plus il me reste, car l’une et l’autre sont infinis.
{{didascalie|On entend la voix de la nourrice.|d|3}}
— J’entends du bruit dans la maison… Cher amour, adieu ! — J’y vais, bonne nourrice !… Doux Montague, sois fidèle. — Attends un moment, je vais revenir.
{{didascalie|Elle se retire de la fenêtre.|d|3}}


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Ô céleste, céleste nuit ! J’ai peur, comme il fait nuit, que tout ceci ne soit qu’un rêve, trop délicieusement flatteur pour être réel.
— Ô céleste, céleste nuit ! J’ai peur, — comme il fait nuit, que tout ceci ne soit qu’un rêve, — trop délicieusement flatteur pour être réel.


:''Juliette revient.''
{{didascalie|Juliette revient.|c}}


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{{Personnage|JULIETTE|c}}
Trois mots encore, cher Roméo, et bonne nuit, cette fois ! Si l’intention de ton amour est honorable,
— Trois mots encore, cher Roméo, et bonne nuit, cette fois ! — Si l’intention de ton amour est honorable,