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Ce n’est pas avec les excédens de recettes qu’on y parviendra, quoique nos finances aient meilleur aspect qu’il y a six mois, que la décroissance dans le rendement des impôts et revenus indirects, qui avait signalé la première partie de l’année, paraisse enrayée. Il faudrait pour cela des coupes abondantes dans les chapitres de dépenses, dans ce chapitre des dépenses militaires qui nous écrasent nous et nos voisins. Et le moment serait mal choisi tandis que l’Allemagne augmente les siennes, que Guillaume II préside aux manœuvres de l’armée impériale, en Lorraine. L’Europe nous rendra cette justice que l’opinion publique, de ce côté-ci des Vosges, a assisté avec une dignité impassible à ce déploiement de forces sur nos frontières de l’Est, qu’elle n’a nullement manifesté les sentimens de patriotique tristesse que lui faisait éprouver cette première visite, obligatoirement triomphale, de l’empereur allemand aux populations de langue française des provinces annexées.
Ce n’est pas avec les excédens de recettes qu’on y parviendra, quoique nos finances aient meilleur aspect qu’il y a six mois, que la décroissance dans le rendement des impôts et revenus indirects, qui avait signalé la première partie de l’année, paraisse enrayée. Il faudrait pour cela des coupes abondantes dans les chapitres de dépenses, dans ce chapitre des dépenses militaires qui nous écrasent nous et nos voisins. Et le moment serait mal choisi tandis que l’Allemagne augmente les siennes, que Guillaume II préside aux manœuvres de l’armée impériale, en Lorraine. L’Europe nous rendra cette justice que l’opinion publique, de ce côté-ci des Vosges, a assisté avec une dignité impassible à ce déploiement de forces sur nos frontières de l’Est, qu’elle n’a nullement manifesté les sentimens de patriotique tristesse que lui faisait éprouver cette première visite, obligatoirement triomphale, de l’empereur allemand aux populations de langue française des provinces annexées.