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<center>XXI. Le Crystal Palace'' et les palais du peuple.</center>
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À peine les arbres ont-ils revêtu leur couronne de fleurs blanches et cette légère dentelle de verdure, robe nuptiale du printemps, que les habitans de Londres (les ''Londoners'') se précipitent en foule vers la campagne. Milton, qui avait passé à Londres les années de l’âge mûr, décrit admirablement dans son ''Paradis perdu'' les délices qu’éprouve le captif des cités populeuses à sortir par une matinée d’été et à respirer librement, au milieu des charmans villages et des fermes environnantes, '' l’odeur du grain, de l’herbe fanée, des vaches et des laiteries''. Le goût des ''cockneys'' pour les points de vue et les scènes rustiques n’est point nouveau ; mais ce goût a dû nécessairement se développer à mesure que, Londres s’agrandissant, les faubourgs et la banlieue s’éloignaient en quelque sorte du cœur de la métropole, et avec eux les charmes de la nature. Qui ne devine que les chemins de fer ont aussi puissamment contribué à servir et à étendre les rapports de Londres avec les environs de la ville ? Ce qui était une inclination est devenu depuis quelques années une habitude, soumise, ainsi que presque toutes les autres coutumes anglaises, à l’influence des fêtes périodiques.
À peine les arbres ont-ils revêtu leur couronne de fleurs blanches et cette légère dentelle de verdure, robe nuptiale du printemps, que les habitans de Londres (les ''Londoners'') se précipitent en foule vers la campagne. Milton, qui avait passé à Londres les années de l’âge mûr, décrit admirablement dans son ''Paradis perdu'' les délices qu’éprouve le captif des cités populeuses à sortir par une matinée d’été et à respirer librement, au milieu des charmans villages et des fermes environnantes, '' l’odeur du grain, de l’herbe fanée, des vaches et des laiteries''. Le goût des ''cockneys'' pour les points de vue et les scènes rustiques n’est point nouveau ; mais ce goût a dû nécessairement se développer à mesure que, Londres s’agrandissant, les faubourgs et la banlieue s’éloignaient en quelque sorte du cœur de la métropole, et avec eux les charmes de la nature. Qui ne devine que les chemins de fer ont aussi puissamment contribué à servir et à étendre les rapports de Londres avec les environs de la ville ? Ce qui était une inclination est devenu depuis quelques années une habitude, soumise, ainsi que presque toutes les autres coutumes anglaises, à l’influence des fêtes périodiques.