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{{t2|NAPOLÉON {{rom-maj|iii|3}} ; L’EUROPE NOUVELLE}}
{{t2|NAPOLÉON {{rom-maj|iii|3}} ; L’EUROPE NOUVELLE}}
Que le règne de Napoléon {{rom-maj|iii|3}} forme le carrefour principal du {{rom-maj|xix|19}}{{e|me}} siècle, on n’en saurait douter si l’on remarque l’impossibilité où se trouve l’historien d’étudier ce règne sans toucher aux annales intérieures de la plupart des pays du monde. Que la France d’autre part, ait failli atteindre en ce temps l’apogée de sa fortune, c’est ce que doit reconnaître une critique impartiale. Son prestige, lors de ce congrès de Paris de 1856, où elle prit si largement sa revanche de certaines humiliations antérieures, ne parut pas seulement issu du succès récent de ses armes mais du rayonnement qu’exerçaient alors sa prospérité et sa modération. De pareils résultats ne semblent guère proportionnés à la valeur de ceux qui les avaient obtenus. Ni l’empereur ni ses collaborateurs n’étaient des hommes de génie ; mais s’étant orientés au début dans une voie conforme aux besoins nouveaux qui allaient se manifester, ils avaient eu la chance de bénéficier de circonstances favorables à leur initiative. Cette orientation était en grande partie le fait personnel de Napoléon {{rom-maj|iii|3}}. Il y avait en lui une sorte de divination qui lui faisait parfois pressentir ce que de plus intelligents n’apercevaient point. Malheureusement ce don fut bientôt annihilé par un état de santé qui devait finir par faire de lui le jouet des circonstances ; et cela en un temps où il eut fallu la plus grande dextérité pour naviguer à travers les écueils sans mettre en péril le vaisseau national. L’évolution de l’Europe était fatale. Il pouvait être très fructueux pour la France inapte à l’empêcher, de paraître y présider. C’était là de la grande politique. Des desseins d’une telle envergure nécessitent avant tout une continuité patiente et ferme. Dans la seconde partie de son règne Napoléon {{rom-maj|iii|3}} en manqua complètement. Il avait foi en son étoile sans avoir pour cela la confiance en soi-même ; de là les apparentes complexités d’un caractère en<section end="s2"/>
Que le règne de Napoléon {{rom-maj|iii|3}} forme le carrefour principal
du XIXme siècle, on n’en saurait douter si l’on remarque l’impossibilité
où se trouve l’historien d’étudier ce règne sans touche ;r
aux annales intérieures de la plupart des pays du monde. Que la
France d’autre part, ait failli atteindre en ce temps l’apogée de
sa fortune, c’est ce que doit r econnaître une critique impartiale.
Son prestige, lors de ce congrès de Paris de 1856, où elle prit si
largement sa revanche de certaines humiliations antérieures, ne
parut pas seulement issu du succès récent de ses armes mais du
rayonnement qu’exerçaient alors sa prospérité et sa modération.
De pareils résultats ne semblent guère proportionnés à la valeur
de ceux qui les avaient obtenus. Ni l’empereur ni ses collaborateurs
n’étaient des hommes de génie ; mais s’étant orientés au
début dans une voie conforme aux besoins nouveaux qui allaient
se manifester, ils avaient eu la chance de bénéficier de circonstances
favorables à. leur initiative. Cette orientation était en
grande partie le fait personnel de Napoléon {{rom-maj|iii|3}}. Il y avait en
lui une sorte de divination qui lui faisait parfois pressentir ce
que de plus intelligents n’apercevaient point. Malheureusement
ce don fut bientôt annihilé par un état de santé qui devait finir
par faire de lui le jouet des circonstances ; et cela en un temps
où il eut fallu la plus grande dextérité pour navigwer à travers
les écueils sans mettre en péril le vaisseau national. L’évolution~
de l’Europe était fatale. Il pouvait être très fructueux pour la
France inapte à l’empêcher, de paraître y présider. C’était là de
la grande politique. Des desseins d’une telle envergure nécessitent
avant tout une continuité patiente et ferme. Dans la seconde
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Il avait foi en son étoile sans avoir pour cela la confiance .en
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