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sorte non seulement la bataille de Navarin, où furent anéanties par les alliés les forces navales turco-égyptiennes, mais l’attaque directe des armées russes qui suivit. Finalement le traité d’Andrinople (1829) mit fin aux hostilités et le 3 février 1830 l’indépendance de la Grèce était formellement reconnue.
sorte non seulement la bataille de Navarin, où furent anéanties par les alliés les forces navales turco-égyptiennes, mais l’attaque directe des armées russes qui suivit. Finalement le traité d’Andrinople (1829) mit fin aux hostilités et le 3 février 1830 l’indépendance de la Grèce était formellement reconnue.
{{astérisme}}
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« L’exclusion de la Crète estropie {{corr|l’Etat|l’État}} grec physiquement et moralement ; elle le rend faible et l’appauvrit ». Ainsi s’exprimait le prince Léopold de Saxe Cobourg en refusant le trône auquel fut appelé à sa place le prince Othon de Bavière. Cette critique résume en quelques mots toute la question grecque : l’égoïsme jaloux des puissances qui après avoir laissé se poursuivre pendant des années une guerre inique y mirent fin en créant un {{corr|Etat|État}} trop petit pour vivre — la volonté tenace et indomptable du peuple hellène qui sut néanmoins faire de cette émancipation incomplète le point de départ d’une renaissance totale. Presque un siècle devait s’écouler pour la Grèce ressuscitée avant que ces conditions d’existence se modifiassent. En vain les Crétois s’insurgèrent-ils à maintes reprises pour obtenir le retour à la mère-patrie. L’Europe terrorisée par la crainte d’avoir à régler la succession de « l’homme malade » (comme on appelait dès lors l’empire ottoman) ne songea qu’à comprimer les plus légitimes aspirations helléniques. Lorsque le congrès de Berlin en 1881 eut enfin sanctionné l’abandon à la Grèce de la Thessalie et d’une moitié de l’Epire, l’obstination turque s’exerça si bien que la décision du tribunal européen ne fut pas exécutée ; de guerre lasse, on dut se contenter à Athènes d’une insignifiante rectification de frontières.
«L’exclusion de la Crète estropie l’Etat grec physiquement
et moralement ; elle le rend -faible et l’appauvrit ». Ainsi s’exprimait
le prince Léopold de Saxe Cobourg en refusant le trône
auquel fut appelé à sa place le prince Othon de Bavière. Cette
critique résume en quelques mots toute la question grecque :
l’égoïsme jaloux des puissances qui après avoir laissé s :e poursuivre
pendant des années une ,guerre inique y mirent fin :en
créant un Etat trop petit pour vivre - la volonté tenace et
indomptable du peuple hellène qui sut néanmoins faire de cette
émancipation incomplète le point de départ d’une renaissance
totale. Presque un siècle devait s’écouler pour la Grèce ressuscitée
avant que ces conditions d’existence se modifiassent. En
vain les Crétois s’insurgèrent-ils à maintes reprises pour obtenir
le retour à la mère-patrie. L’Europe terrorisée par la crainte
d’avoir à régler la succession de « l’homme malade» (comme on
appelait dès lors l’empire ottoman) ne songea qu’à comprimer les
plus légitimes aspirations helléniques. Lorsque le congrès de
Berlin en 1881 eut enfin sanctionné l’abandon à .la Grèce de la
Thessalie et d’une moitié de l’Epire, l’obstination turque s’exerça
si bien que la dé.cision du tribunal européen ne fut .Pas exécutée ;
de guerre lasse, on dut se contenter à Athènes d’une jnsignifiante
rectification de frontières.


Les institutions politiques subirent le contre-coup de cette
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