« Les Amours (1553)/Poème 216 » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme2| [[Les Amours (1553) ]] | [[auteur:Pierre de Ronsard|Pierre de Ronsard]] |Depuis le jour que mal sain je soupire}}
<poem>
Depuis le jour que mal sain je soupire,
L'an dedans soi s'est roüé par set fois.
(Sous astre tel je pris l'hain ) toutefois
Plus qu'au premier ma sieure me martire.
 
Quand je soulois en ma jeunesse lire
Du Florentin les lamentables vois,
Comme incredule, alors je ne pouvois
En le moquant, me contenir de rire.
 
Je ne pensoi, tant novice j'etoi
Qu'home eut senti ce que je ne sentoi,
Et par mon fait les autres je ne jugeoie
 
Mais l'Archer et qui de moi se facha,
Pour me punir, un tel soin me cacha
Dedans le coeur, qu'onque puis je n'eus joïe.
</poem>
 
{{modernisation|
*roüé:roué
*set:sept
*martire:martyre
*soulois:soulais
*vois:voix
*pouvois:pouvois
*incredule:incrédule
*pensoi:pensois
*etoi:étois
*sentoi:sentois
*jugeoie:jugeois
*facha:fâcha
*joïe:joie
}}