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Tout contribuait ainsi à faire place nette devant l’autorité de Louis {{rom-maj|xiv|14}}. Lorsque, en 1655, par une initiative fameuse, il entra au Parlement de Paris en habit de chasse et signifia d’un ton de maître à ses membres qu’ils eussent à se renfermer désormais dans leurs attributions définies, il ne froissa que les intéressés. On n’attendait pas davantage de lui qu’il cherchât à s’appuyer sur les assemblées provinciales qui subsistaient encore en Languedoc, en Provence, en Bourgogne, en Bretagne, en Dauphiné, en Normandie, en Auvergne. Elles étaient disparates, parfois fictives, presque toujours sans horizons et adonnées à des querelles locales. L’unité du royaume qu’avaient ébranlée tant d’événements successifs, n’était pas telle qu’on pût sans danger recourir à une décentralisation accentuée.
Tout contribuait ainsi à faire place nette devant l’autorité de Louis {{rom-maj|xiv|14}}. Lorsque, en 1655, par une initiative fameuse, il entra au Parlement de Paris en habit de chasse et signifia d’un ton de maître à ses membres qu’ils eussent à se renfermer désormais dans leurs attributions définies, il ne froissa que les intéressés. On n’attendait pas davantage de lui qu’il cherchât à s’appuyer sur les assemblées provinciales qui subsistaient encore en Languedoc, en Provence, en Bourgogne, en Bretagne, en Dauphiné, en Normandie, en Auvergne. Elles étaient disparates, parfois fictives, presque toujours sans horizons et adonnées à des querelles locales. L’unité du royaume qu’avaient ébranlée tant d’événements successifs, n’était pas telle qu’on pût sans danger recourir à une décentralisation accentuée.


Dès que le cardinal Mazarin fut mort, le roi se mit à la besogne avec une ardeur contenue et réglée que vint doubler la plus étonnante persévérance. On était en 1661 et jusqu’à sa propre mort, il allait, cinquante années durant, tenir d’une main ferme les rênes qu’il venait de rassembler. Les « aides » auxquelles il recourut furent simples et pratiques. Il y eut d’abord le « conseil du roi » composé de quatre ou cinq personnes seulement et si stable qu’en un demi-siècle on n’y relève que dix-sept noms. Ce conseil s’assemblait pour le moins trois fois par semaine. On entendait le rapporteur de chaque sujet à l’ordre du jour exposer les faits et ses conclusions lesquelles étaient ensuite discutées. Le roi écoutait et concluait en formulant sa décision.
Dès que le cardinal Mazarin fut mort, le roi se mit à la
besogne avec une ardeur contenue et r églée que vint doubler la
plus étonnante persévérance. On ét ait en 1661 et jusqu’à sa.
propre mort, il allait, cinquante années durant, t enir d’une main
ferme les rênes qu’il venait de rassembler. Les «aides » auxquelles
il recourut furent sim ples et pratiques . Il y eut d’abord
le « conseil du roi )) composé de qua t re ou cinq personnes seulement
et si stable qu’en un demi-siècle on n’y relève que dix-sept
noms. Ce conseil s’assemblait pour le m oins trois fois par
semaine. On entendait le rapporteur de chaque sujet à l’ordre du
jour exposer les faits et ses conclusions lesquelles étaient ensuite
discutées. Le roi écoutait et conclua it en formulant sa décision.


Le Conseil des dépêch es un peu plus nombreux car il comprenait
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