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un temps on en compta soixante-quatre. « C’était l’anarchie princière » a dit Rambaud. Mais, ajoute Ernest Denis « l’anarchie russe a beau durer, elle paraît toujours accidentelle » voulant indiquer par là que les horizons d’espérance des Slaves sont indéfinis comme ceux de leurs plaines. Parfois surgissait quelque chef supérieur, tel Wladimir Monomaque (1113-1125) celui qu’on a appelé le Marc Aurèle slave à cause de son noble et mélancolique « adieu à la vie ». Puis l’anarchie redoublait. Dix-huit « grands princes » se succédèrent en quarante-quatre ans. Moscou fondée en 1197 prit peu à peu la place de Kiew. Autour d’elle la race se condensait, méditative, indolente peut-être, résignée plutôt, attendant toujours le malheur et toujours prête à le dominer, se nourrissant d’une sorte d’enthousiasme interne, marquant un attachement singulier à son {{corr|Eglise|Église}} et à ses rites, recherchant à la fois le despotisme et la démocratie. La région du haut Volga se colonisait puissamment. En 1220 Nijni Novgorod s’était fondée et déjà le flot russe commençait d’entamer la Sibérie. |
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princes » se succédèrent en quarante-quatre ans. Moscou fondée en 1197 prit peu à peu la place de Kiew. Autour d’elle la race se condensait, méditative, indolente peut-être, résignée plutôt, attendant toujours le malheur et toujours prête à le dominer, se nourrissant d’une sorte d’enthousiasme interne, marquant un attachement singulier à son {{corr|Eglise|Église}} et à ses rites, recherchant à la fois le despotisme et la démocratie. La région du haut Volga se colonisait puissamment. En 1220 Nijni Novgorod s’était fondée et déjà le flot russe commençait d’entamer la Sibérie. |
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Les pr emi ers Mongols qui parurent passèrenL. Derrière ceuxlà |
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