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Lorsque Philippe-Auguste mourut en 1223, il régnait depuis quarante-trois ans. Ce quart de siècle avait été décisif pour la dynastie capétienne alors aux deux tiers de son cycle. Et certes quand on additionne tous les progrès accomplis, les villes assainies, le commerce facilité, l’université de Paris établie et prospère, l’art renaissant, les libertés municipales étendues et consolidées, l’administration générale commençant à s’organiser, les finances en voie de réglementation, on n’est point tenté de tenir rigueur à ce souverain d’esprit si moderne pour les traits de brutalité et de fourberie qui entachent sa mémoire<ref name=p97>Par exemple sa conduite vis-à-vis de sa seconde femme, la princesse Ingeburg de Danemark qu’il traita, vingt ans durant, avec une incohérente impudence.</ref>. Mais ce par quoi son
Lorsque Philippe-Auguste mourut en 1223, il régnait depuis
quarante-trois ans. Ce quart de siècle avait été décisif pour la
dynastie capétienne alors aux deux tiers de son cycle. Et certes
quand on additionne tous les progrès accomplis, les villes assainies,
le commerce facilité, l’université de Paris établie et prospère,
l’art renaissant, les libertés municipales étendues et consolidées,
l’administration générale commençant à s’organiser, les finances
en voie de réglementation, on n’est point tenté de tenir rigueur,
à. ce ~ouverain d’esprit si moderne pour les trait,s de brutalité ~t
de fourberie qui entachent sa mémoire<ref name=p97>Par exemple sa conduite vis-à-vis de sa seconde femme, la princesse Ingeburg de Danemark qu’il traita, vingt ans durant, avec une incohérente impudence.</ref>. Mais ce par quoi son
règne apparaît le plus fécond en conséquences profondes, c’est
règne apparaît le plus fécond en conséquences profondes, c’est
par l’encouragement donné à la formation du « tiers-état »,
par l’encouragement donné à la formation du « tiers-état »,