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la polychromie fantastique de ses vitraux. Ce fut un spectacle inouï. Michelet, en une page célèbre, en a décrit l’effet sur les foules. {{corr|A|À}} nous autres il est devenu si familier par une longue hérédité que nous oublions d’en remarquer l’étrange beauté mais un peu de réflexion nous la fait de nouveau sentir. Si l’on transportait un Hellène des temps classiques en face de nos édifices métalliques, de nos gares de chemin de fer ou même de la tour Eiffel, il s’étonnerait à coup sûr mais il se sentirait moins désorienté qu’en pénétrant sous les voütes d’une de nos cathédrales moyen-âgeuses. Les temples hindous creusés en cavernes à même le roc lui paraitraient sans doute moins déroutants, moins extra-humains. C’est que, dans aucun des édifices du passé ou du présent, l’unité et la complexité du plan, l’indépendance et la coordination des lignes, l’opposition et la fusion des jeux de lumière et d’ombre n’ont été associés de façon à produire à la fois tant d’apaisement et tant d’exaltation..… La France se couvrit d’églises ogivales. Tout cet essor fut anonyme. On connaît les noms de ceux qui ont édifié le Parthenon, Sainte-Sophie ou Saint-Pierre de Rome ; on ne connaît pas ceux qui provoquèrent la révolution ogivale. Pas davantage les sculpteurs qui pour
la polychromie fantastique de ses vit raux. Ce fut un spectacle
inouï. Michelet, en une page célèbre, en a décrit l’effet sur les
foules. A nous autres il es t devenu si familier par une longue
hérédité que nous oublions d’en remarquer l’ét range beauté mais
un peu de réflexion nous la fait de nouveau sentir. Si l’on transportait
un Hellène des temps classiques en face de nos édifices
métalliques, de nos gares de chemin de fer ou même de la tour
Eiffel, il s’étonnerait à coup sûr ma.is il se sentirait moins
désorienté qu’en pénétrant sous les voütes d’une de nos cathédrales
moyen-âgeuses . Les temples hindous creusés en cavernes
à même le roc lui paraitraient sans doute moins déroutants,
moins extra-humains. C’est que, dans aucun des édifices du
passé ou du présent, l’unité et la complexité du plan, l’indépendance
et la coordination des lignes, l’opposition et la ±usion des
jeux de lumière et d’ombre n’ont été associés de façon à produire
à la fois tant d’apaisement et tant d’exaltation. .... La France se
couvrit d’églises -Ogivales. Tout cet ·essor fut anonyme. On connaît
les noms de ceux qui ont édifié le Parthenon, Sainte-Sophie ou
Saint-Pierre de Rome ; on ne connaît pas ceux qui provoquèrent
la révolution ogivale. Pas davantage les sculpteurs qui pour
ornementer les portails, les chapitaux et les frises commencèrent
ornementer les portails, les chapitaux et les frises commencèrent
alors de substituer l’interpr étation de la nature à la stylisation
alors de substituer l’interpr étation de la nature à la stylisation