« Page:Coubertin - Histoire universelle, Tome III, 1926.djvu/86 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « la Gothie parce que les Goths s’y étaient maintenus mieux qu’ailleurs. Après eux les Arabes y avaient pris pied. On l’avait aussi désignée sous le nom de Septima... »
 
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
la Gothie parce que les Goths s’y étaient maintenus mieux qu’ailleurs. Après eux les Arabes y avaient pris pied. On l’avait aussi désignée sous le nom de Septimanie des sept villes épiscopales qui s’y trouvaient. Pour finir elle ferait partie du Languedoc ainsi nommé comme le dernier asile de la langue où
la Gothie parce que les Goths s’y étaient maintenus mieux qu’ailleurs. Après eux les Arabes y avaient pris pied. On l’avait aussi désignée sous le nom de Septimanie des sept villes épiscopales qui s’y trouvaient. Pour finir elle ferait partie du Languedoc ainsi nommé comme le dernier asile de la langue où
le mot « oui » se disait ''oc'' par opposition à celle où l’on prononçait ''oil''. Le Languedoc, ce serait la région des Cévennes de Valence aux Pyrénées, bordée par le Rhône et la mer. Pour compléter la physionomie territoriale de la France, il faut mentionner la péninsule armoricaine bien qu’elle en fût alors fort séparée politiquement. Avec ses comtés indépendants de Léon, de Vannes..… ses dialectes celtiques, ses coutumes, ses rites, son église autonome qui reconnaissait à peine la suprématie théorique du pouvoir pontifical, la Bretagne avait longtemps vécu derrière une frontière étanche. Les rois francs avaient dû reconnaître les ducs bretons, Noménoé, Erispoé, etc…, mais aux IXme et Xmesiècles, des guerres intestines avaient affaibli le pays et dès 843 les pirates normands s’étaient montrés sur ses rivages. Au traité de Saint-Clair-sur-Epte, une clause étrange concerna la Bretagne. Rollon avait fait observer que ses guerriers auraient besoin de terres à exploiter en attendant que celles qui allaient leur être allouées pussent être ensemencées. On lui indiqua la Bretagne… non pas, bien entendu, en termes aussi crus. Le machiavelisme barbare savait aussi se revêtir de
le mot « oui » se disait ''oc'' par opposition à celle où l’on prononçait ''oil''. Le Languedoc, ce serait la région des Cévennes de Valence aux Pyrénées, bordée par le Rhône et la mer. Pour compléter la physionomie territoriale de la France, il faut mentionner la péninsule armoricaine bien qu’elle en fût alors fort séparée politiquement. Avec ses comtés indépendants de Léon, de Vannes..… ses dialectes celtiques, ses coutumes, ses rites, son église autonome qui reconnaissait à peine la suprématie théorique du pouvoir pontifical, la Bretagne avait longtemps vécu derrière une frontière étanche. Les rois francs avaient dû reconnaître les ducs bretons, Noménoé, Erispoé, etc…, mais aux {{rom-maj|ix|9}}{{e|me}} et Xmesiècles, des guerres intestines avaient affaibli le pays et dès 843 les pirates normands s’étaient montrés sur ses rivages. Au traité de Saint-Clair-sur-Epte, une clause étrange concerna la Bretagne. Rollon avait fait observer que ses guerriers auraient besoin de terres à exploiter en attendant que celles qui allaient leur être allouées pussent être ensemencées. On lui indiqua la Bretagne… non pas, bien entendu, en termes aussi crus. Le machiavelisme barbare savait aussi se revêtir de
formules volontairement nuageuses. Quoiqu’il en soit, les Normands
formules volontairement nuageuses. Quoiqu’il en soit, les Normands
entendirent fort bien et s’attaquèrent à leurs nouveaux
entendirent fort bien et s’attaquèrent à leurs nouveaux