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Dès 1804, Guts Muths avait attiré l’attention du ministre prussien Massow sur l’utilité d’introduire les exercices physiques obligatoires dans les écoles, afin de préparer de bons soldats pour l’avenir. Cette utilité fut aussitôt admise. Scharnhorst, Stein et Humboldt se montrèrent favorables, mais leur sympathie demeura platonique et ne se traduisit par aucun décret. Ce fut une association privée et secrète qui ouvrit en 1809, à Braunsberg, le premier Turnplatz. |
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Deux ans plus tard, Jahn en ouvrit un autre dans le Hasenheide près de Berlin. Ludwig Jahn avait alors 33 ans. Rien dans sa carrière d’étudiant indiscipliné, errant d’université en université, ne semblait le prédestiner au rôle qu’il a joué. Il ne témoignait même pas d’un goût personnel très vif pour les exercices du corps. Mais son tempérament fougueux et entreprenant le rendait plus réfractaire encore au militarisme et cependant le militarisme fixait et concentrait toutes ses pensées, parce qu’il y devinait l’instrument nécessaire du relèvement germanique. Son patriotisme, au début, se traduisit de manière étrange. Il fit porter à ses disciples un costume spécial, restaura à leur usage de vieilles formes de langage teutoniques et leur remit des insignes sur {{tiret|les|quels}} |
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