« Page:Coubertin - Notes sur l education publique, 1901.djvu/168 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{tiret2|mentale|ment}} supérieurs aux autres : cela serait absurde. Quand Bourget a écrit que le mariage de la haute culture et des violents exercices physiques était « fécond en splendeurs viriles », c’est du caractère qu’il a voulu parler et non de l’intelligence. Sans doute, l’exercice physique éclaircit le cerveau en fournissant au travail cérébral un utile contrepoids, mais pourquoi et comment ferait-il davantage ? Restituer aux muscles, dans l’équilibre humain, leur rôle trop longtemps méconnu, ce n’est pas les égaler à la pensée dont ils doivent rester les humbles serviteurs. En réponse aux exagérations d’un publiciste qui s’inquiétait naguère de faire rendre « au muscle, les honneurs souverains », il n’est peut-être pas mauvais de rappeler, en passant, que les honneurs souverains ne sont dus qu’à l’Esprit. |
{{tiret2|mentale|ment}} supérieurs aux autres : cela serait absurde. Quand Bourget a écrit que le mariage de la haute culture et des violents exercices physiques était « fécond en splendeurs viriles », c’est du caractère qu’il a voulu parler et non de l’intelligence. Sans doute, l’exercice physique éclaircit le cerveau en fournissant au travail cérébral un utile contrepoids, mais pourquoi et comment ferait-il davantage ? Restituer aux muscles, dans l’équilibre humain, leur rôle trop longtemps méconnu, ce n’est pas les égaler à la pensée dont ils doivent rester les humbles serviteurs. En réponse aux exagérations d’un publiciste qui s’inquiétait naguère de faire rendre « au muscle, les honneurs souverains », il n’est peut-être pas mauvais de rappeler, en passant, que les honneurs souverains ne sont dus qu’à l’Esprit. |
||
Mais la constatation de ce fait que les sportifs sont le plus souvent des gens occupés, ne nous entraîne pas si loin : il s’agit ici d’employés, d’hommes ayant une carrière, une profession, parfois même exerçant un métier manuel : ces derniers ne sont pas les moins ardents. En Angleterre, les soldats consacrent volontiers au sport leurs heures de récréation ; de nombreux ouvriers, mineurs ou autres, en font |
|||
Mais la constatation de ce fait que les sportifssont |
|||
le plus souvent des gens occupés, ne nousentraîne |
|||
pas si loin : il s’agit ici d’employés, |
|||
d’hommes ayant une carrière, une profession, |
|||
parfois même exerçant un métier manuel : cesderniers |
|||
ne sont pas les moins ardents. En |
|||
Angleterre, les soldats consacrent volontiers au |
|||
sport leurs heures de récréation ; de nombreux |
|||
ouvriers, mineurs ou autres, en font |