« Page:Coubertin - Histoire universelle, Tome III, 1926.djvu/67 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
l’alföld, cette immense et fertile plaine centrale vaste de cent mille kilomètres carrés et encore, de l’autre côté du lac Balaton jusque vers Vienne une autre plaine de douze mille kilomètres carrés. Or, sur deux tiers de leur pourtour, ces pâturages privilégiés se trouvaient défendus par d’importantes fortifications naturelles, les Karpathes et les Alpes de Transylvanie. Quelle merveilleuse contrée pour diriger de là sur l’Allemagne, la France, l’Italie de fructueuses expéditions et y abriter au retour le butin réalisé.
l’alföld, cette immense et fertile plaine centrale vaste de cent mille kilomètres carrés et encore, de l’autre côté du lac Balaton jusque vers Vienne une autre plaine de douze mille kilomètres carrés. Or, sur deux tiers de leur pourtour, ces pâturages privilégiés se trouvaient défendus par d’importantes fortifications naturelles, les Karpathes et les Alpes de Transylvanie. Quelle merveilleuse contrée pour diriger de là sur l’Allemagne, la France, l’Italie de fructueuses expéditions et y abriter au retour le butin réalisé. Les Huns n’avaient pas été les premiers à se prévaloir de tels avantages mais ils les avaient copieusement utilisés. A la hauteur de Budapest à peu près, Attila avait eu son camp principal. Aux Huns, les Avars avaient succédé. Ils entassaient le produit de leurs rapines au centre de retranchements circulaires appelés rings (anneaux). Leur sauvagerie ne s’amenda pas ni leur cruauté et l’Europe occidentale en souffrit terriblement pendant plus d’un siècle. Pépin et Charlemagne en eurent enfin raison. Mais à peine les Avars éliminés, parurent les Magyars ou Hongrois. Hongrois vient de Ongrie terme longtemps employé pour désigner une région assez imprécise à l’est de l’Oural. Quant au mot Magyar la racine en est inconnue<ref name=p63>En langue magyare de même nature que le finnois mais mêlée de mots turco-asiatiques est une de celles qui sont demeurées les plus intactes malgré les emprunts de termes slaves, latins ou allemands.</ref>. Ils franchirent les Karpathes sous la direction de leur roi Arpad (889-907) au nombre, dit-on, de plus de deux cent mille guerriers ce qui a fait estimer à près d’un million le total de l’émigration car ils avaient leurs familles avec eux. Mais ces chiffres semblent exagérés. Nul ne pouvait prévoir, sinon par la discipline dont ils donnaient l’exemple rare, à quels destins cette race était promise. En attendant elle épouvanta l’Europe par sa férocité.
Les H uns n ’avaient pas été les premiers à se prévaloir cl.c tels
avantages mais ils les avaient copieusement utilisés. A la hauteur
de Budapest à peu près, Attila avait eu son camp principal. Aux
H uns, les Avars avaien t succédé. Ils enta.ssaient le produit de
leurs rapines a u centre de r etranchements circulaires appelés
rings (anneaux). L euT sauvagerie ne s’amenda pas ni leur
cruauté et l’EuTope occidentale en souffrit terriblement pendant
plus d’un siècle. Pépin et Charlemagne en eurent enfin raison.
Mais à peine les Avars éliminés, parurent les Magyars ou
Hongrois. Hongrois vient de Ongrie terme longtemps employé
pour désigner une région assez imprécise à l’est de l’Oural.
Quant ia,u mot Magyar la racine en est inconnue<ref name=p63>En langue magyare de même nature que le finnois mais mêlée de mots turco-asiatiques est une de celles qui sont demeurées les plus intactes malgré les emprunts de termes slaves, latins ou allemands.</ref>. Ils franchirent
les Karpathes sous la direction de leur roi Ar pad (88 :l- :107) a u
n ombre, di t -on, de plus de deux cent mille guerriers cc qui ai
fait estimer à près d’un million le total de l’émigration car i ls
avaient leurs familles avec eux. Mais ces chiffres semblent
exagérés. Nul ne pouvait prévoir, sinon par la discipline dont ils
donnaient l ’exemple rare, à quels destins cette race éta.it pr omise.
En attendant elle épouvanta l’Europe par sa férocité.
Cinquante années durant, elle exerça ses ravages sur l’Allemagne
Cinquante années durant, elle exerça ses ravages sur l’Allemagne
et le nord d e l’Italie. Des bandes magyares a rrivèrent Jusqu’en
et le nord d e l’Italie. Des bandes magyares a rrivèrent Jusqu’en