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Il était minuit et demi. Barbicane estima alors sa distance à quatorze cents kilomètres, distance un peu supérieure à la longueur du rayon lunaire, et qui devait diminuer à mesure qu’il s’avancerait vers le pôle nord. Le projectile se trouvait alors, non à la hauteur de l’Équateur, mais par le travers du dixième parallèle, et depuis cette latitude, soigneusement relevée sur la carte jusqu’au pôle, Barbicane et ses deux compagnons purent observer la Lune dans les meilleures conditions.
Il était minuit et demi. Barbicane estima alors sa distance à quatorze cents kilomètres, distance un peu supérieure à la longueur du rayon lunaire, et qui devait diminuer à mesure qu’il s’avancerait vers le pôle nord. Le projectile se trouvait alors, non à la hauteur de l’Équateur, mais par le travers du dixième parallèle, et depuis cette latitude, soigneusement relevée sur la carte jusqu’au pôle, Barbicane et ses deux compagnons purent observer la Lune dans les meilleures conditions.


En effet, par l’emploi des lunettes, cette distance de quatorze cents kilomètres était réduite à quatorze, soit trois lieues et demi. Le télescope des montagnes Rocheuses rapprochait davantage la Lune, mais l’atmosphère terrestre amoindrissait singulièrement sa puissance optique. Aussi Barbicane, posté dans son projectile, sa lorgnette aux yeux, percevait-il certains détails insaisissables aux observateurs de la Terre.
En effet, par l’emploi des lunettes, cette distance de quatorze cents kilomètres était réduite à quatorze, soit trois lieues et demi. Le télescope des Montagnes-Rocheuses rapprochait davantage la Lune, mais l’atmosphère terrestre amoindrissait singulièrement sa puissance optique. Aussi Barbicane, posté dans son projectile, sa lorgnette aux yeux, percevait-il certains détails insaisissables aux observateurs de la Terre.


« Mes amis, dit alors le président d’une voix grave, je ne sais où nous allons, je ne sais si nous reverrons jamais le globe terrestre. Néanmoins, procédons comme si ces travaux devaient servir un jour à nos semblables. Ayons l’esprit libre de toute préoccupation. Nous sommes des astronomes. Ce boulet est un cabinet de l’Observatoire de Cambridge, transporté dans l’espace. Observons. »
« Mes amis, dit alors le président d’une voix grave, je ne sais où nous allons, je ne sais si nous reverrons jamais le globe terrestre. Néanmoins, procédons comme si ces travaux devaient servir un jour à nos semblables. Ayons l’esprit libre de toute préoccupation. Nous sommes des astronomes. Ce boulet est un cabinet de l’Observatoire de Cambridge, transporté dans l’espace. Observons. »