« Page:Coubertin - Histoire universelle, Tome II, 1926.djvu/20 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
l’« ancien empire » et la formule de ce gouvernement n’avait rien perdu de son opportunité et de sa valeur. C’étaient toujours le pacifisme éclairé, la centralisation libérale et le hiérarchisme démocratique dont les curieuses combinaisons firent de {{corr|l’Egypte|l’Égypte}} ancienne quelque chose de si particulier et de si unique — quelque chose que cimentèrent des conditions géographiques exceptionnelles et dont elles assurèrent la durée. Il convient de s’arrêter plus qu’on ne le fait d’habitude à ce règne de Ramsès {{rom-maj|iii|3}} qui marque la fin d’une époque et clôture trois mille ans d’histoire. Après lui,
l’« ancien empire » et la formule de ce gouvernement n’avait rien perdu de son opportunité et de sa valeur. C’étaient toujours le pacifisme éclairé, la centralisation libérale et le hiérarchisme démocratique dont les curieuses combinaisons firent de {{corr|l’Egypte|l’Égypte}} ancienne quelque chose de si particulier et de si unique — quelque chose que cimentèrent des conditions géographiques exceptionnelles et dont elles assurèrent la durée. Il convient de s’arrêter plus qu’on ne le fait d’habitude à ce règne de Ramsès {{rom-maj|iii|3}} qui marque la fin d’une époque et clôture trois mille ans d’histoire. Après lui, il restait, d’une part, le peuple égyptien, dont la figure, si puissamment dessinée, ne se modifierait plus jamais. Pas même physiquement. On sait l’anecdote de ces fellahs qui, exhumant de nos jours une statue de bois d’une haute antiquité, y virent aussitôt le chef de leur village tant la ressemblance était parfaite. Le nom de celui-ci resta à la statue. Elle symbolise l’immutabilité d’une race sur laquelle ont passé depuis des dominations multiples sans qu’elle en paraisse altérée dans son type ou détournée de son idéal. Mais d’autre part le régime pharaonique entra dans son déclin définitif. Il perdit son caractère national. Une lente décadence, une somnolence plutôt se manifesta ; il n’y eut durant plusieurs siècles ni événements à longue portée, ni actions d’éclat. Le pouvoir changea de mains et parfois se dédoubla. Un grand-prêtre d’Ammon s’empara du trône. Une dynastie locale régna à Tanis, ville construite au nord-est du delta et dont Ramsès {{rom-maj|ii|2}} avait cherché à faire un point de résistance contre les attaques venant de la Syrie. Les Mashaouash, tribu lybienne qui, depuis
il restait, d’une part, le peuple égyptien, dont la figure, si puissamment
dessinée, ne se modifierait plus jamais. Pas même
physiquement. On sait l’anecdote de ces fellahs qui, exhumant
de nos jours une statue de bois d’une haute antiquité, y virent
aussitôt le chef de leur village tant la ressemblance était parfaite.
Le nom de celui.-ci resta à la statue. Elle symbolise l’immutabilité
d’une race sur laquelle ont passé depuis des dominations multiples
sans qu’elle en paraisse àltérée dans son type ou détournée de
son idéal. Mais d’autre part le régime pharaonique entra dans
son déclin définitif. Il perdit son caractère national. Une lente
décadence, une somnolence plutôt se manifesta ; il n’y eut° durant
plusieurs siècles ni événements à longue portée, ni actions d’éclat.
Le pouvoir changea de mains et parfois se dédoubla. Un grandprêtre
d’Ammon s’empara du trône. Une dynastie locale régna
à Tanis, ville construite au nord-est du delta et dont Ramsès II
avait cherché à faire un point de résistance contre les attaques
venant de la Syrie. Les Mashaouash, tribu lybienne qui, depuis
longtemps, fournissait des soldats mercenaires aux Pharaons et
longtemps, fournissait des soldats mercenaires aux Pharaons et
dont les chefs avaient fini par acquérir une haute situation à la
dont les chefs avaient fini par acquérir une haute situation à la