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or, c’est par les élèves que la science moderne aboutit à des fins pratiques, lesquelles non seulement sont nécessaires au développement de la civilisation, mais sont une condition expresse du développement de la science elle-même. Ainsi un pays ne tient pas le premier rang s’il ne fournit que des maîtres illustres : il lui faut encore de nombreux étudiants.
or, c’est par les élèves que la science moderne
aboutit à des fins pratiques, lesquelles non
seulement sont nécessaires au développement de
la civilisation, mais sont une condition expresse
du développement de la science elle-même. Ainsi
un pays ne tient pas le premier rang s’il ne fournit
que des maîtres illustres : il lui faut encore de
nombreux étudiants.


Le Français donc ne se fait pas chimiste. Et pourquoi ? Ce n’est pas qu’il y ait antinomie entre les caractères fondamentaux de cette science et les particularités du tempérament national. Loin de là ; car il faut, en chimie, un esprit rapide, de la persévérance, beaucoup de précision et un grain de fantaisie : un ensemble qui ne va pas trop mal avec la physionomie du Français en général. Mais à moins d’une vocation passionnée et rare par conséquent, un jeune homme ne se dirige pas d’habitude vers les carrières qui ne présentent point de débouchés. La chimie est de celles-là ; tandis que des milliers de places ont été créées en Allemagne pour les jeunes chimistes, la demande est, en France, presque insignifiante, ce qui ne pouvait manquer de réduire l’offre en proportion. Le directeur de {{corr|l’Ecole|l’École}} de Physique et de Chimie
Le Français donc ne se fait pas chimiste. Et
pourquoi ? Ce n’est pas qu’il y ait antinomie entre
les caractères fondamentaux de cette science et les
particularités du tempérament national. Loin de
là ; car il faut, en chimie, un esprit rapide, de la
persévérance, beaucoup de précision et un grain
de fantaisie : un ensemble qui ne va pas trop mal
avec la physionomie du Français en général. Mais
à moins d’une vocation passionnée et rare par
conséquent, un jeune homme ne se dirige pas
d’habitude vers les carrières qui ne présentent
point de débouchés. La chimie est de celles-là ;
tandis que des milliers de places ont été créées en
Allemagne pour les jeunes chimistes, la demande
est, en France, presque insignifiante, ce qui ne
pouvait manquer de réduire l’offre en proportion.
Le directeur de l’Ecole de Physique et de Chimie