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On gouverne comme on peut : ce n’est jamais très facile. En France, actuellement, la tâche est des plus malaisées. Le Cabinet Waldeck-Rousseau crut possible de capter et d’utiliser les énergies qui se faisaient jour autour de lui et de transformer toute cette vapeur intellectuelle en travail mécanique fécond. Il entrevit là le moyen d’opérer des réformes importantes, longtemps retardées, et l’occasion de modifier l’orientation morale du pays dans un sens avantageux pour la République. Cette double tache s’imposait-elle ? Les spectateurs impartiaux eu doutent. L’impatience réformatrice, bruyamment exprimée par quelques leaders, n’a jamais été jusqu’ici partagée par la masse et sa crainte des bouleversements organiques égale probablement son désir de jouir enfin de certaines améliorations désirables. Quant à pétrir à nouveau la pâte nationale, c’est une terrible besogne, et il
On gouverne comme on peut : ce n’est jamais
très facile. En France, actuellement, la tâche est
des plus malaisées. Le Cabinet Waldeck-Rousseau
crut possible de capter et d’utiliser les énergies qui
se faisaient jour autour de lui et de transformer
toute cette vapeur intellectuelle en travail mécanique
fécond. Il entrevit là le moyen d’opérer des
réformes importantes, longtemps retardées, et
l’occasion de modifier l’orientation morale du
pays dans un sens avantageux pour la République.
Cette double tache s’imposait-elle ? Les spectateurs
impartiaux eu doutent. L’impatience réformatrice,
bruyamment exprimée par quelques leaders,
n’a jamais été jusqu’ici partagée par la masse
et sa crainte des bouleversements organiques égale
probablement son désir de jouir enfin de certaines
améliorations désirables. Quant à pétrir à nouveau
la pâte nationale, c’est une terrible besogne, et il