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trompette sous le contrôle de l’Union des Sports athlétiques,
trompette sous le contrôle de l’Union des Sports athlétiques{{corr|,|.}} J’avais négocié la chose avec le président de l’Association des
{{corr|Etudiants|Étudiants}}, M. Gaston Laurent, au banquet des {{corr|Etudiants|Étudiants}} donné le 18 mai, sous la présidence d’{{corr|Emile|Émile}} Zola. Le souvenir de ce banquet est resté imprimé dans mon esprit. C’était l’époque où l’on disputait entre « intellectuels » sur la « faillite de la science ». Le discours de Zola était attendu avec impatience. J’étais assis à table presque en face de lui ; son agitation et sa nervosité étaient sans bornes ; au dessert il se leva et lut péniblement un large papier qui tremblait dans ses mains ; c’était en quelque sorte un manifeste de conscience qui se résumait par ces paroles ardemment prononcées et saluées d’applaudissements enthousiastes : « La science ne nous a pas promis le bonheur, elle nous a promis la Vérité ». Honnête espérance dont pour beaucoup la réalisation semblait alors (1893) prochaine et qui recule de nouveau dans les mirages de l’avenir.
J’avais négocié la chose avec le président de l’Association des
Etudiants, M. Gaston Laut·ent. au banquet des Etudiants donné le
li. A. RIBOT


Le match droit-médecine eut grand succès. J’avais été trouver le maire de Suresnes, M. Caron, qui avait pris la chose à cœur et fait son possible pour donner de l’éclat à la fête. Le doyen de la Faculté de médecine et Madame Brouardel s’embarquèrent sur le yacht ''Favorite'' avec nous au pont de la Concorde. En aval du pont de Saint-Cloud nous trouvâmes les deux équipes en ligne. Les jeunes médecins gagnèrent la course. Les invités étaient réunis sur un grand bateau-tribune amarré au pont de Suresnes. De là, on se rendit à la mairie de Suresnes où il y eut distribution de prix, goûter et chants.
Présideut du Conseil des ministres
18 mai, sous la présidence


Enfin sonna l’heure du départ pour Henley, Les équipes de la Société d’Encouragement et de la Société nautique de la Basse-
d ’Emile Zola. Le souve-

nfr de ce banquet est res-

té imprimé dans mon es-

pl’it. C’était l’é poque où

l ’on disputait enti·e ((intellectuels
» sur la « faillite

de la science ». Le dis-

cours de Zola éf ait attendu

avec impatience. J’étais

assis à table presque en

face de lui ; son agitation

et sa nervosité étaient

sans bornes ; au dessei·t il

se leva et lut péniblement

un large papier qui trem-

blaitdanssesmains ; c•était

en quelque sorte un mani-

feste de conscience qu.i se

résumait par ces paroles

ardemment prononcées et

saluées d’applaudissements enthousiastes : «La science ne nous
"1 pas promis le bonheur, elle nous a promis la Vérité ». Honnête
espé1·ance dont pour beaucoup la réalisation semblait alors
(1893) prochaine et qui recule de nouveau dans les mirages de
l’avenir.

Le match droit-médecine eut grand succès. J ’avais été trouve1· le
maÎl’e de Suresnes, M. Caron, qui avait pris la chose à cœur et
fait son possible pour donner de l’éclat à la fête. Le doyen de la
Faculté de médecine et Madame Bt·ouardel s’embarquèrent sur le
yacht Faoorite avec nous au pont de la Concorde. En aval du pont
de Saint-Cloud nous trouvâmes les deux équipes en ligne. Les
jeunes médecins gagnèrent la course. L es invités étaient réunis
sur un grand bateau-tribune amarré au pont de Suresnes. De là,
on se rendit à la mairie de Suresnes oit il y eut distribution de
prix, goûter et chants.

Enfin sonna l’heure du départ pour Henley, Les équipes de la
Société d’Encouragement et de la Société nautique de la Basse-