« Page:Coubertin - Une campagne de vingt-et-un ans, 1909.djvu/64 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « enthousiastes félicitations du {{Dr}} W. P. Brookes de Much-Wenlock (Shropshire). Ce médecin anglais, d’un autre âge, romantique et pratique à la fois, avait fait de... »
 
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
enthousiastes félicitations du {{Dr}} W. P. Brookes de Much-Wenlock (Shropshire). Ce médecin anglais, d’un autre âge, romantique et pratique à la fois, avait fait de sa petite ville une métropole des sports populaires. Toute la région participait à la fête moitié antique, moitié moyenageuse qu’il organisait chaque automne sur un magnifique terrain de jeux aménagé par ses soins. Les jeunes fermiers enfourchant des
enthousiastes félicitations du {{Dr}} W. P. Brookes de Much-Wenlock (Shropshire). Ce médecin anglais, d’un autre âge, romantique et pratique à la fois, avait fait de sa petite ville une métropole des sports populaires. Toute la région participait à la fête moitié antique, moitié moyenageuse qu’il organisait chaque automne sur un magnifique terrain de jeux aménagé par ses soins. Les jeunes fermiers enfourchant des chevaux de hasard y luttaient au ''{{lang|en|pig-sticking}}'' et venaient se faire couronner de lauriers par les châtelaines du voisinage, un genou en terre. C’était pittoresque à l’excès. Le {{Dr}} Brookes avait aussi le sens de l’internationalisme sportif et jadis, au temps du roi Othon et de la reine Amélie, il avait envoyé à Athènes une belle coupe destinée à être offerte aux vainqueurs de courses à pied, décorées du nom d’olympiques qui avaient eu lieu à l’occasion de je ne sais plus quel anniversaire national. Malheureusement l’épreuve ne se renouvela pas. Le {{Dr}} Brookes, déjà très âgé en 1890, vécut assez pour voir renaitre les Olympiades et sa joie en fut sans bornes.
chevaux de hasard y luttaient au ''{{lang|en|pig-sticking}}'' et venaient se faire couronner de lauriers par les châtelaines du voisinage, un genou en terre. C’était pittoresque à l’excès. Le {{Dr}} Brookes avait aussi le sens de l’internationalisme sportif et jadis, au temps du roi Othon et de la reine Amélie, il avait envoyé à Athènes une belle coupe destinée à être offerte aux vainqueurs de courses à pied, décorées du
nom d’olympiques qui avaient eu lieu à l’occasion de je ne sais plus quel anniversaire national. Malheureusement l’épreuve ne se renouvela pas. Le {{Dr}} Brookes, déjà très âgé en 1890, vécut assez pour voir renaitre les Olympiades et sa joie en fut sans bornes.


En revenant de Much-Wenlock, je fis un court séjour à Rugby et un autre à Birmingham pour inaugurer le « Cercle d’études françaises » du Mason College devenu de puis l’Université de Birmingham ; après quoi, je retrouvai à Londres mon ami Lagrange et nous parcourûmes ensemble gymnases et champs de jeux.
En revenant de Much-Wenlock, je fis un court séjour à Rugby et un autre à Birmingham pour inaugurer le « Cercle d’études françaises » du Mason College devenu depuis l’Université de Birmingham ; après quoi, je retrouvai à Londres mon ami Lagrange et nous parcourûmes ensemble gymnases et champs de jeux.