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On peut supposer que la reproduction humaine pouvait se faire encore par d’autres procédés, que l’homme pouvait être « extrait de cervelle comme Pallas<ref>''Pantagruel'', III, 12.</ref>, ou de cœur comme Bhrigu<ref>''{{lang|sk-Latn|Brahman hṛidayam bhittvâ nihsṛito bhagavân Bhriguḥ}}'', « Brahma, de son cœur fendu, produisit l’heureux Bhrigu. » (''Mahâbhâr.'', I, 2606 ; 1, p. 95, Calc.)</ref>, ou de la cuisse comme Aurva<ref>''{{lang|sk-Latn|Urum bhittvâ}}''. Cf. {{grec}}, épithète de Bacchus.</ref>, Bacchus et Jacchus<ref>La naissance de Jacchus de la cuisse de Dionysus est une hypothèse de Braun, que n’appuie aucun document littéraire, mais que paraissent justifier quelques monuments figurés, puis le surnom de Maron, qui semble être formé de {{grec}}, cuisse. (V. Panofka, ''{{lang|de|Denkm. u. Forsch.}}'', dans ''{{lang|de|Arch. Zeit.}}'', IX, n° 29.)</ref>, ou de la main comme les Dactyles<ref>C’est la nymphe Anchiale qui les engendra ainsi. (Apollonius, ''Argon.'', I,1130.)</ref>, ou de l’aisselle comme les fils et filles d’Ymir, l’Örgemlir, l’ancien primordial<ref>Holtzmann, ''{{lang|de|D. Myth.}}'', p. 189.</ref>, ou d’un des membres qui produisirent, au dire des Indiens, les ancêtres des quatre castes. Brahma les engendra par la bouche, par le bras, par la cuisse et par le pied, ''{{lang|sk-Latn|mukhabâhûrupâdataḥ}}''<ref>''Mânavadh.'', I, 31.</ref>. La mère de Çâkyamuni, dit le Lalita vistara, enfanta le Buddha par le flanc droit, et la Genèse présente ainsi la naissance d’Ève<ref name="p64">''Genèse'', II, 21 : {{hébreu}}. Le sens de ''tséla'' est d’abord « côté ''laïus'' ; » puis, par extension spécifique, « côte ''costa''. » C’est aussi par le côté droit qu’Anne-Catherine Emmerich fait pénétrer le Saint-Esprit fécondateur dans la Vierge. (V. ''Vie de la Sainte-Vierge'', d’après A.-C. Em., rédigée par Cl. Brentano, tr. fr., p. 155.) Dans un âge plus rapproché de nous, ce rôle ne lui aurait plus convenu, car depuis Abélard le Saint-Esprit n’est plus tant amour que bonté. ({{lang|de|Zeitsch. fûr D. A.}}, XVIII ; p. 49.) Dans un hymne de saint Éphrem, il est dit qu’elle avait conçu par l’oreille : ''{{lang|la|Gaude, Virgo, mater Christi, quæ per aurem {{tiret|con|cepisti}}}}''</ref>.
On peut supposer que la reproduction humaine pouvait se faire encore par d’autres procédés, que l’homme pouvait être « extrait de cervelle comme Pallas<ref>''Pantagruel'', III, 12.</ref>, ou de cœur comme Bhrigu<ref>''{{lang|sk-Latn|Brahman hṛidayam bhittvâ nihsṛito bhagavân Bhriguḥ}}'', « Brahma, de son cœur fendu, produisit l’heureux Bhrigu. » (''Mahâbhâr.'', I, 2606 ; 1, p. 95, Calc.)</ref>, ou de la cuisse comme Aurva<ref>''{{lang|sk-Latn|Urum bhittvâ}}''. Cf. {{lang|grc|μηροτραφής}}, épithète de Bacchus.</ref>, Bacchus et Jacchus<ref>La naissance de Jacchus de la cuisse de Dionysus est une hypothèse de Braun, que n’appuie aucun document littéraire, mais que paraissent justifier quelques monuments figurés, puis le surnom de Maron, qui semble être formé de {{lang|grc|μηρός}}, cuisse. (V. Panofka, ''{{lang|de|Denkm. u. Forsch.}}'', dans ''{{lang|de|Arch. Zeit.}}'', IX, n° 29.)</ref>, ou de la main comme les Dactyles<ref>C’est la nymphe Anchiale qui les engendra ainsi. (Apollonius, ''Argon.'', I,1130.)</ref>, ou de l’aisselle comme les fils et filles d’Ymir, l’Örgemlir, l’ancien primordial<ref>Holtzmann, ''{{lang|de|D. Myth.}}'', p. 189.</ref>, ou d’un des membres qui produisirent, au dire des Indiens, les ancêtres des quatre castes. Brahma les engendra par la bouche, par le bras, par la cuisse et par le pied, ''{{lang|sk-Latn|mukhabâhûrupâdataḥ}}''<ref>''Mânavadh.'', I, 31.</ref>. La mère de Çâkyamuni, dit le Lalita vistara, enfanta le Buddha par le flanc droit, et la Genèse présente ainsi la naissance d’Ève<ref name="p64">''Genèse'', II, 21 : {{lang|he|םצלעתיו}}. Le sens de ''tséla'' est d’abord « côté ''laïus'' ; » puis, par extension spécifique, « côte ''costa''. » C’est aussi par le côté droit qu’Anne-Catherine Emmerich fait pénétrer le Saint-Esprit fécondateur dans la Vierge. (V. ''Vie de la Sainte-Vierge'', d’après A.-C. Em., rédigée par Cl. Brentano, tr. fr., p. 155.) Dans un âge plus rapproché de nous, ce rôle ne lui aurait plus convenu, car depuis Abélard le Saint-Esprit n’est plus tant amour que bonté. (''{{lang|de|Zeitsch. für D. A.}}'', XVIII ; p. 49.) Dans un hymne de saint Éphrem, il est dit qu’elle avait conçu par l’oreille : ''{{lang|la|Gaude, Virgo, mater Christi, quæ per aurem {{tiret|con|cepisti}}}}''</ref>.